Maison des Jeunes de Nouakchott Quel gâchis!   
15/06/2013

Fruit de la coopération Mauritano-Marocaine et jadis fleuron de la jeunesse, la nouvelle maison des jeunes n’est plus que l’ombre d’elle-même. Seule infrastructure aux normes internationales, elle a été « bradée » par madame la Ministre de la Culture de la jeunesse et ...



... des Sports il y a deux mois au profit de l’Institut National de la Musique(INM) contre toutes orientations, au grand dam d’une jeunesse vouĂ©e au dĂ©sĹ“uvrement poussĂ©e Ă  l’abandon de leurs disciplines et au dĂ©triment d’une collectivitĂ©. Ce projet employait 19 cadres, qui sont maintenant « dans la rue » pour laisser place Ă  un personnel limitĂ© dont un directeur, son adjoint et son comptable.
Cette infrastructure socioculturelle et sportive a été paradoxalement affectée à une structure qui non seulement possède un siège dans le quartier de Tevragh Zeïna, mais dispose d’un budget annuel de 300.000.000 d’ouguiyas.
Selon nos informations, ce projet abritait le réseau régional de Nouakchott qui se compose de 150 associations issues des Moughataa de la capitale. Ce réseau national très utile de par sa masse était de tout temps mis à contribution pour les besoins des marches et autres activités politiques gouvernementales, par le biais du ministère et n’est non plus subventionné. Il servait aussi de siège pour les Scouts et Comédiens. D’autres disciplines sportives s’y pratiquaient (Karaté, Kung Fu, judo, Hand ball et Basket-ball).
La saga fait son chemin
Cette aberration n’est pas la première pour qui sait que de nombreux sites dépendant du ministère de la culture de la jeunesse et des sports, ont été mis à la disposition d’autres administrations pour y ériger des bâtiments, comme si le patrimoine du département de la Culture de la Jeunesse et des Sports était la chose la plus partagée. D’ailleurs, la nouvelle Ambassade de Chine est érigée sur les cendres de l’ancienne inspection de la jeunesse et des sports de Tevragh Zeïna. Et, au moment où, il fallait multiplier les sites de la jeunesse qui constitue l’avenir de demain, on morcelle le peu d’espace de prédilection qui lui appartient. A savoir qu’au niveau de Nouakchott, il n’existe pas de maison des jeunes, mais des centres socioculturels et sportifs dirigés par des inspecteurs départementaux. L’ancienne (maison des jeunes) qui est en ruine, après l’effondrement d’une partie de sa dalle est en fait un Centre de Formation des Cadres de la Jeunesse et des Sports.
Le sport, petit mur qu’on rase !
Autre constat amère, des personnes étrangères au département dirigent de nombreuses délégations régionales, comme c’est le cas de ce joyau, aujourd’hui devenu un lieu désolant et peu fréquentable.
Relégués au second plan, les secteurs de la jeunesse et des sports sont délaissés, ce qui explique notre régression au plan continental dans ce domaine. Et, on se demande alors avec les nombreuses mutations et changements de dénominations des ministères, si demain le secteur de la Culture est élagué de la jeunesse et des sports, à quel département ministériel reviendrait ce site, seule infrastructure adaptée ? Dans ce sens, le docteur Mohamed Mahmoud Ould Mah, en sa qualité de président du CNOSM, avait écrit une correspondance à Madame la Ministre avec ampliation au premier ministre et au ministre secrétaire général du Gouvernement pour attirer son attention sur l’opportunité de cette décision, non sans qui rappeler les « dérapages » de ses prédécesseurs, dont elle semble suivre les traces.
Des sportifs consternés
Les sportifs qui sont atterrés par ces octrois de leur patrimoine se demandent, pourquoi à chaque fois ce sont toujours leurs domaines qui sont sollicités au profit d’autres entités ?
Et comme une cible « vulnérable », tous les sites relevant du ministère de la jeunesse et des sports, ou presque ont été touchés et cet acharnement sur les lieux réservés à la jeunesse et au sport ne date pas d’aujourd’hui et démontre le peu d’intérêt qu’accorde les pouvoirs public à la jeunesse et au sport. Si bien que cette mesure intervient au moment où, au sommet de l’Etat on encourage la pratique du sport, avec l’instauration d’une journée nationale du sport (le premier vendredi du mois d’Avril de chaque année), mesure prise en Conseil des Ministres.
Rappelons aussi que le stade du Ksar avait été à l’époque rétrécit (il ne dispose plus de terrain de Basket), pour laisser place à la route qui relie l’aéroport au quartier de Tevragh Zeïna, en passant par le marché dit des femmes. Le centre de formation des cadres de la jeunesse et des sports (CNFCJS) a vu sa partie nord attribuée à la Garde nationale, où se trouve actuellement le groupement régional de Garde. Selon des informations, les alentours du stade olympique aiguisent les appétits de véreux commerçants qui entendent y installer leurs commerces.
La ministre de la Culture, de la jeunesse et des Sports qui commet souvent des erreurs et se trompe souvent dans ses « attributions », doit rectifier ce tir croisé pour le bien- être de la jeunesse et des sportifs du pays.
Rimsports.org


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