Nouvel épisode dans la saga de la reprise du club de football du Havre. Dans son édition de samedi, Le Parisien affirme que la finalisation du projet mené par Christophe Maillol est en bonne voie. Selon le quotidien, le président du club Jean-Pierre Louvel a transmis aux ...
... instances du football hexagonal une garantie bancaire de 8 millions d’euros destinés aux actuels actionnaires. Celle-ci aurait été accordée par la Banque islamique de Mauritanie qui regroupe, selon son site officiel, trois agences. Maillol aurait ouvert un compte au nom de Maillol sport investments (MSI), société immatriculée à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Les banques islamiques sont des établissements qui offrent des services compatibles avec la Sharia, la loi islamique. Apparue en 1975, cette finance respecte plusieurs principes religieux fondamentaux de cette religion: l’interdiction du «riba» (l’intérêt assimilé à l’usure), du «gharar» et du «maysir» (l’incertitude, la spéculation), du financement d’activités «haram» (alcool, viande de porc, pornographie…). Même s’ils sont prioritairement visés, les musulmans ne sont pas les seuls à pouvoir bénéficier de ces services qui pèseraient plus de 2000 milliards de dollars dans le monde.
De la gêne et de la suspicion à a Ligue de football professionnel
Grâce à ce montage qui, selon Le Parisien, suscite «gêne et suspicion» chez les dirigeants de la Ligue de football professionnel, Maillol espère boucler un projet de rachat qui traîne en longueur alors que le temps est compté. Cette semaine, le club normand a été entendu par la DNCG (Direction nationale de contrôle et de gestion) afin d’apporter des garanties financières concernant le budget de la saison prochaine. Un délai a été accordé pour permettre à l’équipe dirigeante de fournir des pièces justificatives.
Christophe Maillol, associé à Eric Besson, l’ancien ministre du gouvernement Sarkozy, a déjà essuyé plusieurs échecs dans les rachats de clubs par le passé, notamment à Nantes, Grenoble et Nîmes. Avec Le Havre, l’homme d’affaires compte bien parvenir à un accord pour relancer un club en perte de vitesse, englué en Ligue 2 depuis sa rétrogradation à l’issue de la saison 2008-2009.
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