L’Union des Journalistes de la Presse Libre Africaine (UJPLA-section Mauritanie) a organisé ce 24 novembre 2025 à Nouakchott, un colloque pour échanger sur « le rôle de la presse et des médias pour l’enracinement de la bonne gouvernance et la lutte contre la gabegie». La rencontre vise à formuler des recommandations pour contribuer à la promotion des bonnes pratiques de la gouvernance.
L’objectif est clair, les défis à relever sont également précis. L’Union des Journalistes de la Presse Libre Africaine (UJPLA-section Mauritanie), a voulu répondre à l’appel du Président El Ghazouani lancé lors de sa visite à l’Est du pays : lutter contre la corruption, la concussion, le clientélisme, le népotisme … afin de promouvoir la bonne gouvernance en Mauritanie. Des experts ont exposé le débat et les journalistes professionnels ont débattu sur la problématique avec en toile de fond, la professionnalisation du métier et la connaissance du cadre juridique qui encadre la mission des organes de contrôle des finances publiques.
D’emblée, Mme Maria Ladji Traoré, présidente de l’UJPLA section Mauritanie, a tenu à préciser que le Président de la République attend les professionnels des médias et leur rôle «sur les grandes questions nationales, l’enracinement de la bonne gouvernance, la lutte contre la gabegie et autres pratiques sociales contraires aux principes de la démocratie et de la justice sociale ».
Toutefois, Maria Traoré a indiqué que si « Le journalisme d’investigation, l’enquête et le journalisme de solutions sont aujourd’hui les pratiques journalistiques les plus adéquates pour lutter efficacement contre la corruption et la mauvaise gestion financière et économique des pays », il n’en demeure pas moins qu’une presse doit être libre, indépendante… pour critiquer et dénoncer les actes de mauvaise gestion de nos ressources. Car, soutient-elle, «Si cette gouvernance s’améliore, l’Afrique se développera ».



Pour une presse libre et responsable …
Les experts n’ont pas manqué de soulever les questions essentielles sur la liberté de la presse, les fondamentaux du journalisme, les règles d’éthique et de déontologie ainsi que le cadre juridique de protection du journaliste. Des exposés qui, on ne peut plus clair sur la profession du journaliste et sa mission dans l’exercice de son métier. Il s’agit entre autres, de la transparence, de l’équité, du contrôle, de l’éducation citoyenne mais également donner la parole aux citoyens et jouer pleinement son rôle de contrepouvoir. Les journalistes intervenants eux, ont insisté sur la connaissance du cadre juridique qui fonde les institutions de contrôle, leur règle de fonctionnement et le contexte. Ils ont aussi insisté sur la formation des journalistes sur ces thématiques, le problème d’accès à l’information, la sécurité des journalistes et souligné la faible culture de la transparence dans nos sociétés africaines. Des questions qui font allusion à la responsabilité sociétale des professionnels des médias. Autrement dit, la presse doit jouer son rôle essentiel, notamment, informer, enquêter, dénoncer, fournir des analyses.
Le colloque a été clôturé par des recommandations essentielles que la présidente Maria Ladji Traoré et son équipe ont consigné dans un document à soumettre à l’autorité compétente sous forme de contribution et d’attente pour mieux accompagner le gouvernement dans sa lutte contre la mauvaise gouvernance.
I.Badiane