Un accord très important entre le Sénégal et la Mauritanie. Selon Le Soleil, les ministres des Transports des deux pays, Yankhoba DIEME pour le Sénégal et Ely EL VEIRICK pour la Mauritanie, ont signé ce vendredi 11 juillet à Rosso Mauritanie une déclaration conjointe mettant fin à la pratique de la rupture de charge à la frontière.
Cette mesure, jugée discriminatoire par les transporteurs nationaux, les obligeait jusqu’ici à décharger leurs cargaisons à l’entrée du pays voisin, contrairement aux opérateurs étrangers bénéficiant de facilités de transit. Une situation que les deux États s’étaient engagés à corriger à travers une Convention de transport routier signée dès juillet 2021, mais restée sans application concrète jusqu’à présent. « C’est un évènement historique que nous célébrons aujourd’hui à Rosso. Désormais, plus aucun transporteur ne sera obligé de décharger à l’entrée d’un pays frère. C’est la fin définitive de cette entrave aux échanges », a déclaré le ministre sénégalais Yankhoba DIEME, cité par Le Soleil.
L’accord résulte d’efforts diplomatiques soutenus entre les deux pays. Le processus a été relancé lors de la visite d’État du Premier ministre, Ousmane SONKO à Nouakchott en janvier 2025. Il avait alors réaffirmé la volonté du Sénégal de faire aboutir cet accord, en l’évoquant directement avec son homologue mauritanien Moctar OULD DIAY. Un comité technique mixte, composé d’experts, de représentants des transporteurs et des chargeurs des deux pays, a permis de lever les blocages persistants et d’élaborer des procédures harmonisées.
La déclaration appelle désormais à la mobilisation de tous les acteurs concernés : douanes, forces de sécurité, services techniques, collectivités territoriales. L’objectif est de garantir l’application effective de l’accord dans un esprit de coopération.
Pour le ministre mauritanien Ely EL VEIRICK, cet engagement marque « une avancée significative dans le processus de consolidation des relations bilatérales entre la Mauritanie et le Sénégal ». Il souligne également, selon Le Soleil, que cette décision constitue un tournant pour les transporteurs et les populations des deux pays, en instaurant un cadre de mobilité plus fluide, digitalisé et équitable.
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