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Pisciculture : le ministre des Pêches évoque la coopération entre la Mauritanie et la Chine

Des membres du gouvernement ont commenté, jeudi soir, les résultats du conseil des ministres, qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres du Pétrole, de l’Énergie et des Mines – porte-parole du gouvernement, M. Nani Ould Chrougha, des Pêches et de l’Économie maritime, M. Moctar Alhousseyni Lam, de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, Ahmed Sid’Ahmed Die.

Intervenant le premier, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et approuvé plusieurs projets, dont les décrets modifiants des dispositions du décret n°2021-018 du 8 février 2021 ainsi qu’un lifting des textes régissant l’Autorité de Régulation de la Publicité. Le porte-parole a ensuite invité ses homologues à apporter davantage de précisions, chacun en qui le concerne.

Ainsi, le ministre des Pêches a déclaré que le décret qu’il a présenté en conseil des ministres, vise à apporter un certain nombre d’éléments, afin d’opérationnaliser le Port de N’Diago, qui selon lui, est un port multifonctionnel. Il est essentiellement question de préciser ses missions et fonctionnement, étant ainsi en phase avec l’arsenal juridique national.

Pour le ministre, ces ajustements contribueront à favoriser une bonne gestion des installations portuaires de pêche et de commerce, l’entretien, la rénovation ou encore la gestion optimale du domaine portuaire, a-t-il précisé. Il est attendu qu’au terme des travaux, la Mauritanie dispose d’un quai de pêche, un quai de commerce, un chantier naval, dans un lieu aussi stratégique que N’diago, situé à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie a-t-il souligné.

Le ministre a affirmé que le gouvernement a mis les bouchées doubles, notamment en ce qui concerne la connexion du Port au réseau routier Nouakchott-Rosso, au réseau électrique ainsi que l’approvisionnement en eau, à partir du fleuve Sénégal.

Interpellé sur la nature de la coopération entre la Mauritanie et la Chine, notamment dans le secteur des Pêches, il a soutenu qu’elle est ancienne et solide. Il a relevé que les deux pays sont liés par un protocole de pêche, signé à la fin des années 91. Il a en a résulté la création et l’implantation de deux sociétés chinoises en Mauritanie. Ceci, selon lui, a permis d’améliorer l’expérience des investisseurs locaux, à travers le transfert de compétences, la construction de flottes, etc.

Par ailleurs, il a indiqué que lors de sa récente rencontre avec les autorités chinoises, il a été question de la reprise des travaux de la commission qui ne s’est pas réunie depuis 2017. En perspectives, l’amélioration de la coopération dans le domaine de la pisciculture, a soutenu le ministre. Il a poursuivi son exposé en soulignant que 2kg de poisson sur 3kg dans le monde, sont issus de la pisciculture ou de l’aquaculture.

A côté de cela, une vingtaine de bourses sera octroyée aux opérateurs, pour qu’ils soient formés à relever les trois principaux défis : disponibilité d’outils de pêche, infrastructures de débarquement et la transformation pour créer de la valeur ajoutée.

De son côté, le ministre de la Culture est revenu sur les points saillants du texte qu’il a présenté en conseil des ministres. Il s’agit, d’après lui, d’un lifting qui vise à compléter certaines dispositions qui ont trait au fonctionnement de l’Autorité de Régulation de la Publicité, afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle. Les mécanismes de travail du conseil de l’ARP ont ainsi été déterminés et sa gouvernance interne a été révisée, a signalé le ministre.

Pour le ministre, l’organe en charge de la régulation de la publicité en Mauritanie doit s’adapter à un secteur sans cesse en mutation. L’ARP va établir des procédures pour améliorer le produit publicitaire, mais aussi protéger les consommateurs contre la publicité mensongère, déguisée, entre autres.

Par ailleurs, interrogé sur les tenants et aboutissants de la mise en place prochaine de la carte de presse, le ministre a déclaré que le processus se poursuit. Selon lui, l’objectif est de professionnaliser le secteur, notant que le plus dur a déjà été fait, en référence à la loi adoptée par l’Assemblée national. Il a ensuite précisé que les acteurs seront conviés, à prendre connaissance des réformes qu’engendre la nouvelle loi, dès que tous les éléments s’emboitent correctement.

Pour sa part, le porte-parole du gouvernement est revenu sur les dernières visites effectuées par le Président de la République, SEM. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, à l’étranger. Ceci dénote de l’intérêt que la communauté internationale accorde à la Mauritanie, qui avance sous le leadership du Président de la République. Poursuivant, il a estimé que les relations entre la Mauritanie et les autres pays sont bonnes et qu’elles fonctionnent de sorte à préserver nos intérêts.

Répondant à une question relative aux délestages à Néma et Timbédra, le porte-parole du gouvernement a indiqué des mesures ont été prises dès que le problème a été signalé. Selon lui, des groupes ont été expédiés sur place, sauf que les infrastructures sur place n’étaient pas faites pour des engins de cette taille. Afin de pouvoir abriter ces groupes, il a fallu faire recours aux ingénieurs en génie civile afin de construire un cadre idéal. Il a affirmé que les travaux avancent bien et que la situation devrait rentrer dans l’ordre bientôt.
ami