
L’Unité mauritanienne des enquêtes financières, en coopération avec le Programme des Nations unies de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme de l’Office des Nations unies de lutte contre la drogue et le crime, a organisé, lundi à Nouakchott, un atelier de formation à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme au profit des prestataires de services de transfert d’argent et de valeur.
Cet atelier de trois jours vise à renforcer les capacités des acteurs des secteurs public et privé dans le domaine de leurs obligations en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et la criminalité.
Des représentants de la Banque centrale de Mauritanie (BCM), des banques primaires, des forces de l’ordre, des douanes et des magistrats participent à cet atelier.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le gouverneur adjoint de la Banque centrale de Mauritanie, M. Boumediene Ould Taya, a déclaré que la session de formation vise à sensibiliser les acteurs de cet important secteur financier à l’importance de lutter contre la criminalité et ses produits, notamment le crime de blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, pour empêcher son l’intégration de ces ressources dans le cycle économique, ajoutant que notre pays n’est pas exempt des effets de la mondialisation qui affecte profondément la vie des nations et des peuples.
Il a souligné que les pouvoirs publics ont promulgué de nombreux textes législatifs et réglementaires dans la lignée des efforts de la communauté internationale dans ce domaine, notamment les recommandations du Groupe d’action financière (GAFI).
Ce système a également été renforcé par un large éventail de textes réglementaires, et tous les accords internationaux dans ce domaine ont été ratifiés.
Il a ajouté que la BCM est très soucieuse de se doter de dispositifs appropriés pour assurer la protection et la stabilité de la société et de l’économie nationale, précisant que cette formation constitue une opportunité pour renforcer le rôle que les acteurs doivent jouer dans ce domaine. Ceux-ci, a-t-il dit, doivent saisir la lourde responsabilité qui leur incombe. A ce titre, ils doivent saisir cette occasion pour améliorer leurs compétences techniques et à acquérir les meilleures pratiques en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
A son tour, le chef de l’Unité des enquêtes financières, M. Mohamed Ely El Keyhel, a remercié tous ceux qui ont contribué à la tenue de cet atelier, qu’il s’agisse du représentant de l’Office des Nations Unies de lutte contre la drogue, des experts et des partenaires.
Pour sa part, le représentant de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, M. Kodjo Attisou, a exprimé ses remerciements, au nom du bureau régional, au gouvernement mauritanien pour la coopération existante entre celui-ci et l’organisation.
Il a indiqué que la Mauritanie a fait l’objet d’une évaluation conjointe de son arsenal par le Groupe financier au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, dont le rapport sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme a été approuvé, notant qu’il avait été recommandé à la Mauritanie d’organiser cet atelier pour les secteurs public et privé.
Il a salué les grands efforts déployés par la Mauritanie pour élever le niveau de conformité aux recommandations du Groupe d’action financière, qui ont reçu une bonne réponse au niveau international, selon ses propres termes. ami