L’adoption de l’Union africaine (UA), en tant que membre permanent du G20, est une étape stratégique importante pour soutenir la concertation mondiale, a déclaré S.E. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la République et président de l’Union africaine (UA).
S’adressant au 19ème Sommet du G20, qui a débuté, lundi, à Rio de Janeiro, au Brésil, S.E. le Président de la République et Président de l’Union africaine a salué l’initiative de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté, déclarant que l’Union africaine est prête à coopérer avec la présidence brésilienne et tous les membres du G20 pour activer cette alliance. Son Excellence a affirmé que l’UA est prête à établir un bureau régional africain en tant pour être centre de promotion de cet effort mondial.
Voici l’intégralité du discours de S.E. le Président de la République, Président de l’Union africaine :
« Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux
– Excellences, et Altesses.
– Mesdames et Messieurs.
J’ai le grand plaisir, d’exprimer, en mon nom et au nom de mes collègues dirigeants africains, nos sincères remerciements à Son Excellence M. Lula da Silva et à tous les membres du G20 pour avoir adopté, à l’unanimité, l’Union africaine en tant que membre permanent du G20 afin de promouvoir une gouvernance internationale inclusive. Avec 55 pays et 1,4 milliard d’habitants, l’Union africaine est une région dont la représentation est une étape stratégique pour soutenir la concertation mondiale.
J’apprécie hautement que la présidence brésilienne ait fait de la question de la pauvreté et de la faim un thème central de notre sommet, et je salue l’initiative de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté, qui constitue une mesure concrète importante pour relever les défis associés à ces deux phénomènes répandus dans le monde.
L’état de la sécurité alimentaire dans le monde est alarmant, la pauvreté aiguë s’accroissant, pour la première fois, depuis des décennies et le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde augmentant de plus de 152 millions depuis 2019.
Notre continent africain est le plus touché par la pauvreté et la faim dans le monde, avec une personne sur cinq vivant dans des conditions de sous-alimentation, et plus de 300 millions d’Africains devraient être chroniquement sous-alimentés d’ici 2030, si aucune mesure n’est prise.
La situation alimentaire difficile de l’Afrique est due à de nombreux facteurs interdépendants, notamment les déséquilibres économiques et la fragilité et les profondes disparités sociales qui en résultent, ainsi que les conflits armés, l’instabilité politique, la croissance démographique rapide et les effets du changement climatique, notamment les sécheresses, les inondations et une production agricole insuffisante.
Nous sommes convaincus que la lutte contre la faim et la pauvreté n’est efficiente que si elle est collective. Grâce à une coopération internationale efficace et à des partenariats multilatéraux, nous pouvons promouvoir l’agriculture durable, les systèmes de protection sociale, l’éducation, les investissements dans les infrastructures et l’adaptation au climat d’une manière qui influencera positivement et fortement le rythme de nos progrès vers la réalisation de l’ODD 1.
L’Union africaine s’efforce d’encourager les partenariats continentaux et internationaux et de mettre en œuvre des réformes qui donnent la priorité à la lutte contre la pauvreté et la faim sur l’ensemble du continent.
Notre organisation a donc élaboré une stratégie globale pour le programme de développement de l’agriculture africaine pour la période 2026-2035. Elle a également préparé la déclaration complémentaire de Kampala, qui sera adoptée lors de l’assemblée extraordinaire de janvier. Cet événement servira à sensibiliser davantage l’alliance mondiale contre la faim et la pauvreté.
Je voudrais déclarer, depuis cette tribune, que l’Union africaine est prête à coopérer avec la présidence brésilienne et tous les membres du G20 pour activer l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté et confirmer qu’elle est disposée à établir un bureau régional africain en tant que centre de promotion de cet effort mondial.
Je vous remercie.
AMI