le ministre de l’Économie et du Développement durable, M. Abdassalam Ould Mohamed Saleh, a souligné que l’évaluation de la mission du Fonds monétaire international (FMI) du programme signé entre la Mauritanie et le Fonds confirme l’efficacité des politiques économiques prises récemment par le gouvernement mauritanien, notamment après la propagation de la pandémie de la Covid-19, et les énormes répercussions qu’elle a eues sur les économies mondiales, en plus de la crise liée aux changements climatiques stratégiques et à la montée des prix de l’énergie, des transports et des denrées alimentaires de base.
Il a indiqué lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi soir au Palais des Conférences de Nouakchott, en compagnie du ministre des Finances, M. Isselmou Ould Mohamed Ambadi, du Gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie, M. Mohamed Lemine Ould Dhehbi, et du chef de la mission du FMI, M. Felix Fischer, a révélé que la Mauritanie bénéficiera de la deuxième phase du programme.
Il a ajouté que la résilience et la durabilité donneront une forte impulsion à l’économie nationale, avec les politiques de développement mises en œuvre par le gouvernement qui visent avant tout à soutenir les classes sociales les plus vulnérables, en tenant compte des besoins fondamentaux et en organisant les capacités disponibles en fonction des priorités.
Il a expliqué que l’une des caractéristiques les plus importantes de ce projet est que la Mauritanie recevra la plus grande proportion de ce fonds lié au renforcement de la résilience économique, qui est un programme conçu au profit des États membres afin de faire face au changement climatique et accélérer la transition vers une énergie propre.
Il a précisé que ce programme permettra à 130.000 familles de bénéficier des transferts monétaires mis en œuvre par le programme Takaful, contre 100.000 précédemment, en plus d’augmenter la part de chaque famille.
Quant au ministre des Finances, M. Isselmou Ould Mohamed M’Bady, il a confirmé que le programme économique et financier qui a été examiné par la mission du FMI au cours des derniers jours a été signé en début d’année, et couvre la période entre 2023-2026, soulignant que ce programme vise, entre autres, à renforcer la résilience économique et à assurer la stabilité économique conformément à la stratégie générale du gouvernement, qui vise à créer un développement économique intégré, prenant en compte le changement climatique, la gestion des catastrophes naturelles et accélérer la transition vers une énergie propre.
Il a souligné que tous les critères et normes qui devaient être atteints au cours de cette période ont été atteints et constituent les conditions de base qui ont été proposées pour que le programme puisse se poursuivre et passer de la première étape à la deuxième étape.
Il a déclaré que les politiques monétaires et économiques devraient suivre une voie qui puisse être mesurée de manière fluide et permanente, permettant aux partenaires de connaître la situation économique du pays, tout en réduisant l’inflation, en contrôlant la dette et en maintenant une marge sur laquelle on peut compter en cas de nécessité.
A son tour, le gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie, M. Mohamed Lemine Ould Dhehby, a indiqué que la mission du FMI a mené avec succès ces derniers jours une mission qui comprenait la première revue du programme établi cette année avec le Fonds, en plus d’un accord qui prévoyait le passage à la deuxième phase du programme liée à la résilience et à la durabilité.
Il a souligné qu’en passant par l’étape d’évaluation, notre pays bénéficiera du programme de résilience et de durabilité, qui est une étape record, puisque le projet fournira actuellement 150% de la part de notre pays du fonds, en plus de la part de 50% niveau dans la première étape.
Il a expliqué que le programme a été signé et que les ressources économiques sont présentes, notamment en termes de réserve générale de devises fortes, qui a augmenté ces dernières années de 20%, soulignant que lors des discussions avec la mission, cette dernière a noté que l’adoption des programmes avec les pays, c’est simple, mais passer la première étape demande un grand effort, et c’est ce qui a déjà été fait dans notre pays.
Il a souligné l’importance de cette mission, d’autant plus qu’elle met en œuvre la première revue du programme signé entre la Mauritanie et le Fonds, et qu’elle a également étudié la possibilité pour notre pays de bénéficier d’une facilitation d’accès à un programme visant à renforcer la résilience et la durabilité.
Il a ajouté que le nouveau programme permettra de bénéficier davantage de la quote-part allouée par le Fonds monétaire international, en tenant compte de plusieurs réformes structurelles à moyen terme et en intégrant les changements climatiques dans les politiques économiques.
Il a déclaré que les réformes entreprises sont importantes et porteront leurs fruits, notamment avec la politique visant à rationaliser les dépenses et à travailler à achever les infrastructures capables de renforcer et de diversifier l’économie.
De son côté, le chef de la mission du Fonds monétaire international en Mauritanie, M. Félix Fisher, a indiqué que l’objectif de la visite de la mission est de passer en revue le programme du Fonds avec la Mauritanie dans le cadre du mécanisme élargi des prêts, des facilités élargies des prêts et de discuter du programme visant à faciliter la résilience et la durabilité, puisqu’un accord a été signé entre la Mauritanie et le Fonds après la revue du programme soutenu par le mécanisme de prêt élargi, et la Mauritanie bénéficiera de la deuxième tranche d’environ 21 millions de dollars.
Il a ajouté qu’il a été convenu de mener des réformes dans quatre domaines : l’intégration du climat dans la gestion des dépenses publiques, la protection sociale contre les catastrophes naturelles, la réduction des émissions de carbone et le renforcement du cadre institutionnel de gestion de l’eau.
Il a expliqué que le programme de résilience et de durabilité vise à renforcer les capacités de la Mauritanie à faire face aux chocs climatiques, à améliorer ses capacités à gérer les catastrophes naturelles, à promouvoir la transition vers une énergie propre et à réduire les émissions de carbone.
ami