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La Mauritanie entame le processus du recensement général de son cheptel

Des membres du gouvernement, ont commenté jeudi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, porte-parole du gouvernement, M. Nani Ould Chrougha et de l’Élevage, M. Hmedeit Ould Cheine.

Intervenant le premier, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de décrets et des communications, dont le décret relatif au recensement général du cheptel. Il a ensuite invité le ministre de l’Élevage à apporter davantage de précisions.

Le ministre de l’Élevage a, à son tour souligné que le recensement général du cheptel, devait avoir lieu depuis longtemps, car c’est outil essentiel d’aide à la prise de décision. Il a assuré qu’il aura lieu courant 2024, avec l’implication de toutes les parties prenantes que sont les partenaires techniques, les associations d’éleveurs, l’Agence nationale de la Statistique et de l’Analyse démographique et économique (ANSADE), ou encore les départements ministériels.

A la suite de l’accord signé entre le ministère de l’Élevage et celui en charge de l’Économie, en octobre 2021, le présent décret vient donner le coup d’envoi au processus devant mener au recensement effectif du cheptel.

Le ministre a déclaré que plusieurs objectifs sont poursuivis, dont l’identification de la taille réelle du cheptel en Mauritanie. Il a en effet rappelé que jusqu’ici, la Mauritanie ne dispose que d’estimations, obtenues sur la base des données recueillies essentiellement durant les campagnes de vaccination. Il a expliqué que la détermination du nombre de tête de petits ruminants (moutons, chèvres), de bovins et de camelins dont dispose le pays, permettra d’avoir des données issues du terrain, concernant la production animale.

Tout ceci, a déclaré le ministre de l’Élevage, vise à adapter les politiques publiques, pour accompagner le développement de ce secteur porteur. Il a enfin présenté les différents organes en charge du déploiement de l’opération. Il s’agit d’une : commission d’orientation, commission de recensement, bureau central, commission régionale et bureau régional.

Répondant à une question, le ministre a déclaré que des mesures particulières seront prises, pour identifier le cheptel en transhumance entre la période de soudure et celle pluvieuse. De plus, il a affirmé que des solutions sont étudiées, notamment en ce qui concerne la production fourragère afin de s’adapter à la situation sécuritaire qui prévaut à l’Est du pays, au besoin.

De son côté, le porte-parole du gouvernement a été interpelé sur la situation à la frontière entre la Mauritanie et le Mali. Il a réitéré ses propos de la semaine dernière. D’après lui, les forces de défense et de sécurité du pays sont aptes et mobilisées, pour protéger l’intégrité du territoire national, les populations et leurs biens. Maintenant, lorsque des événements se déroulent de l’autre côté de la frontière et impliquent des mauritaniens, des canaux existent et sont utilisés pour un retour à la normale.

Dans ce sens, il a souligné que le ministre de la Défense nationale a été dépêché au Mali, entre autres mesures prises. Le porte-parole également a relevé que la frontière entre les deux pays est étendue et qu’il arrive qu’on la traverse de part et d’autre sans le faire sciemment. De ce fait, il a appelé les personnes qui versent dans l’exagération à cesser. Pour lui, ces personnes poursuivent des objectifs inavouables qui sont voués à l’échec.

En ce qui concerne les contrats qui lient la Mauritanie et la société British Petroleum (BP), le porte-parole du gouvernement a précisé que le premier est relatif à la production de gaz à partir du champ Grand Tortue Ahmeyim, au large de la Mauritanie et du Sénégal. Il est attendu que la commercialisation du produit démarre fin 2024.

Pour ce qui est du second contrat, il a trait au gisement de Bir Allah situé en territoire Mauritanien exclusivement. BP avait des engagements et des délais à tenir. Ledit accord est arrivé à terme le 29 avril 2024 et n’a pas été renouvelé. Il a enfin affirmé que les démarches seront bientôt entreprises, afin de promouvoir ce champ et le développer. ami