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La ferme pilote de N’beiket Lahwache : Une expérience réussie dans le domaine fourrager

La ferme pilote N’beiket Lahwache s’étend sur une superficie de 240 ha dont 120 sont actuellement cultivés à l’aide d’une technique d’irrigation pivotante utilisant 6 pivots. Chacun d’entre eux couvre une superficie de 20 hectares. La ferme connaît un engouement croissant de la part des éleveurs de la wilaya qui veulent s’approvisionner en fourrage vert pour leur bétail.

La ferme exploitée par la « Mauritanienne des Produits Animaux » a débuté en janvier 2024. Elle dispose actuellement de machines agricoles, notamment des tracteurs et des presses, ainsi que d’une unité de production d’aliments concentrés.

Le responsable du projet, l’ingénieur Mohamed Ould Abdi, a indiqué, dans un entretien accordé à l’AMI, que la ferme appartenant à l’État a pour mission de soutenir et d’approvisionner les fermes laitières de la société à Timbédra et Nema en leur fournissant des aliments complets, tout en investissant, en tant qu’entreprise commerciale, dans des projets à haut rendement.

Il a ajouté que l’un des principaux objectifs du projet était de promouvoir la culture fourragère et de démontrer qu’elle peut être rentable et qu’elle peut remplacer les aliments à bétail importés.

Le responsable du projet a indiqué que la ferme a connu un engouement important de la part des éleveurs de la wilaya, qui ont, en 2024, année marquée par une grave sécheresse, acheté du fourrage vert après l’avoir essayé et constaté sa valeur nutritive et son effet positif sur le bétail.

L’ingénieur Mohamed Ould Abdi a noté que la ferme utilise plusieurs types des deux espèces fourragères les plus courantes, à savoir les légumineuses telles que les pois chiches, les fèves et les arachides fourragères, et les graminées telles que le panic et l’alfafa.

Les graminées jouent, selon lui, un rôle important dans l’engraissement du bétail, tandis que les légumineuses, riches en vitamines, favorisent la production de lait grâce à leur composition riche en éléments nutritifs.

La production saisonnière des espèces Marfa et Panicum, a-t-il dit, varie entre 40 et 50 tonnes par hectare, tandis que celle du fétuque atteint 8 tonnes par hectare.

De leur côté, Plusieurs éleveurs ont exprimé leur satisfaction à l’égard du projet et ont demandé que l’expérience soit étendue et généralisée.

De ces éleveurs, M. Jidou Ould Mohamed Ould El Fadel a déclaré à l’AMI, au moment où il se trouvait à la ferme pour acheter du fourrage, qu’il venait de Walata pour s’approvisionner en fourrage, après l’avoir testé et s’être assuré de ses grands avantages pour le bétail.

Il a affirmé qu’il avait sauvé son bétail d’une mort certaine pendant la période de sécheresse difficile qu’il a traversé l’année dernière.

M. Jidou Ould Mohamed Ould El Fadel a appelé à généraliser cette expérience qu’il a qualifié de salutaire afin que d’autres wilayas puissent en bénéficier. ami