
La Banque Centrale de Mauritanie (BCM) et la Bourse de Casablanca ont scellé un partenariat stratégique, dans le cadre du lancement de la future Bourse de Nouakchott. L’ambition est de faire émerger un marché financier solide en Mauritanie.
Une poignée de main, un accord, et une ambition partagée : bâtir un marché boursier moderne, inclusif et aux standards internationaux. Pour la Mauritanie, c’est un levier de transformation économique : canaliser l’épargne locale, élargir les sources de financement pour les entreprises, et attirer les investisseurs étrangers.
La Bourse de Casablanca, forte de près d’un siècle d’expérience, mettra son savoir-faire au service de cette ambition. Conseil stratégique, assistance technique, transfert de compétences… les équipes marocaines accompagneront chaque étape de la création de la place financière mauritanienne.
Un pont Sud-Sud pour l’intégration financière
L’accord prévoit aussi un volet humain fort : formation des talents locaux, renforcement des capacités techniques, échanges d’expériences. « Une bourse, c’est bien plus qu’un lieu de cotation. C’est une infrastructure de confiance, un levier de développement », a souligné Tarik Senhaji, directeur général de la Bourse de Casablanca, lors de la signature.
Son homologue mauritanien, Mohamed-Lemine Dhehby, a insisté sur la portée symbolique de cette alliance : « Ce partenariat pose les fondations d’un écosystème financier transparent, résilient, et orienté vers l’avenir ».
Au delà du partage de savoir-faire
La cérémonie, tenue en présence de l’ambassadeur du Maroc en Mauritanie, Hamid Chabar, sonne comme un signal fort dans une région en quête d’intégration économique. Le Maroc, par le biais de Casablanca Finance City, multiplie depuis des années les initiatives de coopération Sud-Sud dans le domaine financier. Ce nouveau partenariat s’inscrit dans cette logique.
La Mauritanie, de son côté, entend franchir un cap : passer d’une économie tournée vers l’exportation de matières premières à un modèle plus diversifié, fondé sur l’investissement, l’innovation et l’entrepreneuriat.
Alors que plusieurs pays africains amorcent des réformes pour moderniser leurs marchés financiers, l’accompagnement de la Bourse de Casablanca à Nouakchott prend tout son sens.
Il s’agit non seulement de partager un savoir-faire, mais aussi de bâtir une dynamique collective sur le continent. Et à travers cette coopération, c’est une idée qui prend forme : celle d’une Afrique qui se dote de ses propres outils pour financer son développement, à son rythme, et selon ses priorités.
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