Les travaux de la conférence sur les ‘’défis et perspectives de la gestion marine et côtière en Mauritanie’’ ont débuté, mardi à Nouakchott.
Ces travaux sont supervisés par le Fonds Fiduciaire du Banc d’Arguin et du Littoral.
Cette rencontre, de deux jours, réunit des chercheurs scientifiques nationaux et internationaux et vise à faire la lumière sur les défis liés à la gestion durable de la biodiversité environnementale marine et côtière en Mauritanie.
La rencontre vise, également, à faire un échange de vues entre tous les acteurs sur les moyens les plus efficaces pour gérer durablement les ressources biologiques dont regorge la région marine et côtière mauritanienne.
Dans le mot prononcé à cette occasion, la ministre de l’Environnement, Mme. Lalia Aly Camara a indiqué que cette rencontre aborde un thème crucial, à savoir les enjeux de la gestion de la biodiversité marine et côtière dans la zone économique exclusive, “ZEE”, devenue le lieu d’importantes activités qui se sont accrues ces trente dernières années avec le développement des secteurs des pêches, des mines, des hydrocarbures, du tourisme, du transport maritime et plus récemment, du gaz offshore.
Elle a ajouté que, plusieurs infrastructures économiques ont été aménagées pour soutenir le développement de ces secteurs vitaux pour les villes de Nouadhibou et de Nouakchott qui sont en pleine expansion démographique, sur un littoral concentrant, aujourd’hui, au moins un tiers de la population nationale.
Mme. Lalia Camara a souligné que l’espace maritime, large de près 230.000 km², renferme dans ses profondeurs une large gamme d’écosystèmes et de biotopes qui classent les eaux mauritaniennes parmi les plus riches au monde.
Malheureusement, ces zones de biodiversité subissent les effets directs et indirects des activités humaines à l’origine de pollutions diverses qui fragilisent, perturbent et détruisent des habitats et des espèces clés, d’intérêt national, sous régional et même international.
‘’La problématique de la gestion de la biodiversité marine et côtière mérite, dans un contexte particulier de mutations socio-économique et environnementale, non seulement, des journées de réflexion scientifique, mais, également, des stratégies et des lois protectives pour limiter les effets pervers du développement économique sur nos écosystèmes’’, a conclu la Ministre.
De son côté, le président du Conseil d’Administration du Fonds Fiduciaire du Banc d’Arguin, M. Aziz Ould Dahi, a souligné que ce forum constitue la pierre angulaire du chemin à suivre et fournit une plate-forme pour un dialogue constructif et clair sur la gestion de nos ressources maritimes et côtiers.
Il a ajouté que la présence d’un groupe de scientifiques venant d’Allemagne, de Mauritanie, de France, du Danemark, d’Espagne et de Grande-Bretagne, reflète l’intérêt porté à la préservation des écosystèmes marines et côtiers en Mauritanie, qui dispose d’institutions de recherche et des sites naturels uniques dans leur genre, comme le parc national du Banc d’Arguin.
Pour sa part, le directeur exécutif du partenariat régional pour la conservation des aires marines continentales d’Afrique de l’Ouest (PRCM), M. Ahmed Ould Sanhouri, a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la politique mauritanienne en matière de conservation de l’environnement et la mission du programme régional du partenariat pour la préservation des aires marines continentales en Afrique de l’Ouest.
Les principales causes de la perte de biodiversité résident dans la méconnaissance des valeurs que ces écosystèmes fournissent, en plus de la façon dont l’évaluation financière montre les revenus qui peuvent être obtenus dans le domaine de la préservation de la diversité marine et côtière.
Prenant la parole à cette occasion, l’ambassadeur de France en Mauritanie, M. Alexandre Garcia,a souligné l’importance de préserver la diversité marine et côtière en Mauritanie et de coordonner les différents acteurs et partenaires afin de préserver la diversité biologique à l’échelle de cet espace.
‘’La prochaine conférence sur la conservation des océans se tiendra dans la ville française de Nice l’année prochaine, afin de coordonner les objectifs de protection des océans et de valoriser leur rôle économique, de développement et de santé pour l’homme, en plus du renforcement de la prise de conscience et de la mobilisation au bénéfice de la société civile afin de préserver la diversité marine et côtière’’, a conclu l’ambassadeur.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Pêches et de l’Economie Maritime et de plusieurs cadres du secteur environnemental.
ami