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Au Mali, Tombouctou est bloquée par des djihadistes

Depuis près d’une semaine et de violents combats avec l’armée, Tombouctou fait l’objet d’un blocus par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.

Des camions ont été arrêtés sur la route de l’Algérie et de la Mauritanie vers TombouctouImage : Philippe Desmazes/AFP
Au Mali, alors que de violents combats se sont déroulés à Tombouctou la semaine dernière entre l’armée et les djihadistes, à l’est de la ville, les Forces armées maliennes (FAMa) ont assuré ce vendredi (18.08) sur leur compte Twitter, rebaptisé X, que la Perle du désert avait été la cible de tirs d’obus. L’attaque aux mortiers s’est produite en début de matinée. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, aussi connu sous son acronyme arabe du JNIM, n’a d’ailleurs pas tardé à la revendiquer.

Depuis près d’une semaine, Tombouctou fait l’objet d’un blocus par le JNIM, Il semble ainsi que les accès à la ville soient bloqués.

Le 8 août dernier, le commandant du JNIM dans la région de Tombouctou, Tahla Abou Hind, demandait à ses combattants d’arrêter les camions en provenance d’Algérie et de Mauritanie vers Tombouctou. Un acte, selon le chef djihadiste, de « guerre totale » contre l’armée malienne.

Calme précaire
Depuis jeudi (17.08) des photos montrant des camions à l’arrêt tournent sur les réseaux sociaux maliens. Des images que Dramane, un habitant de Tombouctou, a pu authentifier. Pour lui, « ce blocus a l’air très sérieux, car sur l’axe Algérie-Tombouctou comme Tombouctou-Goundam, certains transporteurs ont été forcés de rebrousser chemin alors qu’ils essayaient de rejoindre Tombouctou. »

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Pour autant, les différentes personnes contactées sur place indiquent que, pour le moment, ils ne manquent de rien.

A Tombouctou, un calme précaire qui règne dans la ville. La semaine dernière, l’arrivée de renforts de l’armée malienne, qui se dirigeaient vers la base de Ber, rétrocédée par la Minusma, avait créé un vent de panique chez certaines populations.

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« Cela est dû à l’arrivée des renforts des FAMas, qui étaient de passage pour aller occuper les bases de Ber et de Goundam que la Minusma avait laissées. Cela a plongé certaines communautés dans l’inquiétude totale, qui se sentaient peut-être visées », raconte Dramane.

Il rappelle que les autorités religieuses, coutumières ainsi que le gouverneur, ont appelé au calme, affirmant que les militaires étaient ici pour la protection des Tombouctiens et invitant ainsi ceux qui ont fui à retourner chez eux.
DW