Permettez-moi tout d’abord chers compatriotes, de vous présenter mes excuses pour cette interruption, mais au-delà du vouloir prime la morale. J’aime, comme beaucoup d’entre vous le confort du vivre quotidien, le sentiment de sécurité et la tranquillité que procure...
...ce qui est familier et répétitif. Je les apprécie, comme tout à chacun. Mais dans cette situation catastrophique qui prévoit que les évènements importants du présent, habituellement associés à la mort d’un individu, ou à la fin de quelque horrible coup de matraque des forces de l’ordre durant des manifestations pacifiques du mouvement « «25 février », « Touche pas à ma nationalité », « MJM » ou de la « COD » etc. , soit célébré par de sympathiques congés, j’ai pensé que nous pourrions célébrer ce jour tant médiatisé par les médias publics et privés (rencontre du président avec le peuple), hélas rempli de promesses non accomplies, en consacrant un court instant de notre vie quotidienne à nous asseoir et réfléchir un peu sur les promesses « non-tenues », les réalisations « jusqu’aujourd’hui voilées » du président. Il existe bien sûr des personnes qui ne veulent pas que nous réfléchissons sur notre réalité. Même si l’on peut substituer la matraque à la conversation, les mots conserveront leur pouvoir. Les mots sont le support de la compréhension et pour ceux qui les liront l’énonciation de la vérité. Et la vérité c’est que quelque chose va très mal dans ce pays, n’est ce pas ? Cruauté et injustice. Intolérance et oppression. Et la où, auparavant, vous aviez la liberté de faire des objections, de parler comme bon vous semblait, vous avez maintenant des censeurs, des systèmes de surveillance et des prisons vous contraignants à la conformité et sollicitant votre docilité. Comment est-ce arrivé ? Qui est à blâmer ? Dans votre panique dite à la peur, l’AQMI, la recherche du profit personnel et à la pauvreté, vous vous êtes tournés vers Mohamed Ould Abdel Aziz, aujourd’hui président de la république. Il vous a promis de l’ordre, il vous a promis de la paix, la lutte contre la gabegie avec son nouveau slogan « président des pauvres ». Tout ce qu’il a demandé en échange, c’est votre consentement silencieux et docile sur son putsch. Je sais qu’aujourd’hui vous êtes mal de ce fait, mais sachez qu’il n’est jamais trop tard pour se racheter. Dévoilons tout d’abord ensembles les réalisations d’AZIZ en Mauritanie, un an après sa rencontre avec le peuple: une aggravation de la situation du pays par la génération d’une nouvelle crise institutionnelle, l’affaiblissement de l’unité nationale, le rétrécissement des libertés publiques, le monopole des médias publics, la détérioration des conditions de vie des populations, l’effondrement du système éducatif et de santé, la propagation du chômage des jeunes, le pillage des ressources nationales, l’implication de nos forces armées et de sécurité dans une guerre par procuration, l’hostilité des voisins, l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire dans le règlement de comptes politiques et la montée des prix des produits de consommation. Le tableau ci-après montre l’évolution des prix (en UM) de quelques produits de consommation courante entre 2010 et 2011. (Je vous laisse vérifier pour 2012) :
Produit 2010 2011 Boutique de solidarité Sucre 1Kg 180 280-300 200 Riz 1 KG 200 250 200 Gasoil Novembre 276,8 Décembre 331,9 -----
Dès lors et après consultation de l’Article 2 de la constitution qui dit : « Le peuple est la source de tout pouvoir. La souverainetĂ© nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses reprĂ©sentants Ă©lus et par la voie de rĂ©fĂ©rendum. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. Aucun abandon partiel ou total de souverainetĂ© ne peut ĂŞtre dĂ©cidĂ© sans le consentement du peuple. » Je me suis permis de vous propose un processus de Transition dĂ©mocratique qui doit normalement suivre les 3 Ă©tapes suivantes pour que son succès soit garanti au profit de l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral : 1. Le renforcement des capacitĂ©s : Armer le peuple de connaissances et de technique de lutte. C’est ce que FOR Mauritania, COD et tous ceux qui aspirent Ă la dĂ©mocratie font actuellement : Informer le peuple de la situation, de la nĂ©cessitĂ© d’une autre mode de gouvernance que celle imposĂ©e par le rĂ©gime actuellement. Interpeller l’opinion tant nationale qu’internationale sur les mensonges propagĂ©s par le rĂ©gime pour mieux camoufler sa dictature. 2. La prise du pouvoir : Prendre le pouvoir (Mettre en place la pĂ©riode transitoire) et le donner au peuple (Organiser une Ă©lection anticipĂ©e de manière dĂ©mocratique, transparente et libre). La prise du pouvoir permettra aux combattants de la libertĂ© d’assainir « l’environnement socio-Ă©conomique » ainsi que le climat politique qui pèse sur la sociĂ©tĂ© mauritanienne. C’est la mise en place de la pĂ©riode transitoire afin de pouvoir organiser une « Ă©lection libre et transparente » grâce Ă une Commission Electorale Nationale IndĂ©pendante, et des conditions saines des pratiques politiques … 3. La consolidation dĂ©mocratique : Le Peuple peut se servir du pouvoir pour assurer son bien-ĂŞtre, Ă travers une gouvernance dĂ©mocratique conduite par des Ă©lus issus d’une Ă©lection libre et transparente ; Une gouvernance balisĂ©e par les principes fondamentaux de la RĂ©publique comme la libertĂ©, l’État de droit, la constitution prĂ©alablement fixĂ©s par la pĂ©riode Transitoire etc. Pour conclure, Mohamed Ould Abdel Aziz a Ă©chouĂ© sur tous les plans, sauf sur celui du pillage des biens publics. Pour cette raison, sa prĂ©sence Ă la tĂŞte de l’Etat constitue dĂ©sormais un danger pour l’unitĂ© du pays, sa sĂ©curitĂ©, le fonctionnement de ses institutions, et son existence mĂŞme. En fin, nous constatons que l’action de FOR Mauritania est celle qu’il faut suivre. Dans ce sens, il est de notre devoir de sensibiliser l’ensemble de la population mauritanienne pour qu’elle adhère au noble combat de la libĂ©ration nationale. La participation de masse est indispensable Ă la rĂ©ussite de notre combat. Informons l’opinion, dans toutes les rĂ©gions, dans le monde, pour que la dictature actuelle cesse et qu’elle ne puisse plus engendrer d’autre dictature dans l’avenir. Cheikh Ould Ebnou
* Le titre nous est parvenu tel qu’il
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