Tribune : Echec de l’Islamo-socialo-opportunisme en Mauritanie   
03/07/2012

L’Opposition radicale mauritanienne, est, dans sa configuration actuelle, le fruit d’une recomposition du paysage politique, survenue à la veille de la tenue du dernier dialogue politique national ; des partis importants comme l’APP et Elwiam, avaient décidé, à l’époque...



...,de claquer la porte de la COD, pour prendre part Ă  ce dialogue et les «Frères musulmans» de Tawassoul, avaient, Ă  leur tour,  dĂ©cidĂ© de quitter la «zone grise» politique, dans laquelle ils s’étaient  complu depuis leur dĂ©route  (environ 4%) aux Ă©lections prĂ©sidentielles de juillet 2009, en adhĂ©rant Ă  la COD et en s’inscrivant dans la logique rĂ©volutionnaire du «Printemps arabe».

La COD est Ă  prĂ©sent rĂ©duite Ă  une alliance contre nature, entre les «Frères musulmans» locaux, Tawassoul, les «socialistes»  du RFD et de l’UFP, ayant oubliĂ© d’assumer publiquement  leur ancrage idĂ©ologique, aux yeux de l’opinion publique national, vingt annĂ©es durant,  et qui ne s’y sont rĂ©solus qu’au lendemain de la victoire socialiste en France, et d’une plĂ©iade de partis-cartables, animĂ©s par les ministres, les walis et autres proches collaborateurs de Taya. 

 Cette  alliance islamo-socialo-opportuniste,  constitue le nouveau visage de la vaine contre-rĂ©volution Ă  l’œuvre en Mauritanie, en rĂ©action au train de rĂ©formes courageuses, engagĂ© sous l’autoritĂ© de l’actuel PrĂ©sident de la RĂ©publique, dans la foulĂ©e des changements  politiques survenus en 2008-2009. 


Les paris  hasardeux de la COD
L’Opposition radicale mauritanienne  a dĂ©cidĂ© de jouer son va-tout, en choisissant  de susciter un soulèvement de la rue, comptant cyniquement sur les hypothĂ©tiques rĂ©flexes de rĂ©volte de populations aux prises avec les consĂ©quences ardues d’une annĂ©e de grande sĂ©cheresse ;   le «timing» des sit-in  de la COD n’a pas obĂ©i au hasard, car il a correspondu  au pire moment de cette annĂ©e dĂ©ficitaire,  Ă  savoir l’éprouvante pĂ©riode de soudure avril-mai-juin.

Cette pĂ©riode de soudure est redoutĂ©e par tous les habitants du Sahel, en raison de l’épuisement des rĂ©serves cĂ©rĂ©alières,  de la dĂ©gradation des pâturages, du dessĂ©chement  des points d’eau, de l’élĂ©vation des tempĂ©ratures et du dĂ©chainement des tempĂŞtes de sable, et ce mĂŞme durant  les annĂ©es Ă  pluviomĂ©trie normale ou excĂ©dentaire.

La COD a Ă©galement pariĂ© sur le malaise d’une jeunesse soumise au spectre d’un chĂ´mage planĂ©taire, favorisĂ©  par  un  système Ă©ducatif ayant  privilĂ©giĂ©, de par le passĂ©,  la quantitĂ© au dĂ©triment de la qualitĂ© et dont les curricula ne favorisaient guère l’employabilitĂ©.

Cette jeunesse, piĂ©gĂ©e par  une culture de la facilitĂ© vĂ©hiculĂ©e par  les discours populistes  irresponsables, les  rĂ©seaux sociaux  sur Internet et les  programmes abrutissants de certaines chaines satellitaires arabes, en arrive Ă  l’absurditĂ© nihiliste qui suggère que pour transcender la condition humaine, il suffit de … changer le pouvoir en place, de prĂ©fĂ©rence de manière antidĂ©mocratique.

L’Opposition radicale, la COD, a Ă©galement pariĂ© sur un contexte sĂ©curitaire rĂ©gional inquiĂ©tant, de par la prolifĂ©ration des rĂ©seaux de contrebande et de trafics, notamment de  drogue, et de rapts de ressortissants occidentaux Ă  l’effet d’obtenir des rançons mirobolantes, de l’émergence, au Sahel,  d’un prosĂ©lytisme prĂ©tendument islamique, violent et antinomique des prĂ©ceptes religieux locaux, pourtant millĂ©naires. 

 La COD a aussi pariĂ© sur la bourrasque de ce qui est communĂ©ment appelĂ© «Printemps arabe», une bourrasque qui a plongĂ© nombre de pays arabes dans des guerres tribales dĂ©vastatrices et des spirales infernales de règlements de compte, fragilisĂ© leurs Ă©conomies et favorisĂ© l’accès au pouvoir d’une mĂŞme loge politico-religieuse, les «Frères musulmans», ayant une vision archaĂŻque et manichĂ©enne du monde.

Pour maximiser ses chances d’accès immĂ©diat au pouvoir, la COD a tentĂ© de reproduire le blocage politique d’avant les  «Accords de Dakar», et ce en demandant, par Ă©crit, aux autoritĂ©s du pays de surseoir Ă  l’organisation des Ă©lections sĂ©natoriales et gĂ©nĂ©rales, en attendant la tenue d’un dialogue politique auquel sa branche radicale (Tawassoul, RFD et UFP) renoncera Ă  participer, pour crier ultĂ©rieurement sur tous les toits, que ces mĂŞmes autoritĂ©s ont Ă©tĂ© incapables de respecter le …calendrier Ă©lectoral et que le pays se trouve, de fait, dans une situation de vide institutionnel parlementaire et municipal!

Et pour accentuer  l’impression de vacuitĂ© institutionnelle, l’Opposition radicale a  dĂ©cidĂ© de rĂ©clamer, Ă  coup de manifestations  parfois sauvages  et toujours ratĂ©es, le dĂ©part d’un PrĂ©sident Ă©lu ; rappelez-vous la pathĂ©tique «prière sur la mort du pouvoir», objet de savoureux sarcasmes du Mauritanien lambda. Ayant constatĂ© le succès inespĂ©rĂ© du dialogue politique, la COD a engagĂ© une vaine course contre la montre, pour s’opposer Ă  la mise en Ĺ“uvre de ses rĂ©sultats; c’est dans cette perspective qu’il faut comprendre les interventions dilatoires et diffamatoires des Ă©lus de cette COD, lors des  rĂ©cents dĂ©bats aux  SĂ©nat et Ă  l’AssemblĂ©e nationale, deux institutions dont ils clament, de manière assourdissante, l’illĂ©galitĂ©. 

La COD a fait feu de tout bois, en instrumentalisant les problèmes de sociĂ©tĂ©, telle la question de l’esclavage ou en chevauchant la petite  vague de contestation  provoquĂ©e par des extrĂ©mistes, Ă  la faveur de la mise  en Ĺ“uvre de la rĂ©forme vitale de l’état civil.

En effet, la COD et son alliĂ© le temps d’une  manifestation, l’IRA, ont gravement portĂ© atteinte Ă  l’image de marque du pays, en suggĂ©rant que les autoritĂ©s publiques actuelles Ă©taient responsables de la survivance des pratiques esclavagistes dans le pays, que cette question ne concernait que notre pays dans la sous-rĂ©gion  et qu’elle ne touchait qu’une seule de nos communautĂ©s nationales, ce que naturellement les historiens et les sociologues rĂ©cusent, arguments rigoureux Ă  l’appui.

Certains partis de la COD, ont poussĂ© l’effronterie jusqu’à fĂŞter la victoire de leurs alliĂ©s idĂ©ologiques supposĂ©s, dans des pays Ă©trangers. Les Mauritaniens, ont ainsi appris, Ă  la faveur de la victoire socialiste en France, que le RFD est un parti socialiste, alors que ni les textes de base de ce parti, ni les contenus de ses multiples  campagnes Ă©lectorales passĂ©es, ni les discours Ă  l’emporte-pièce de ses dirigeants et dĂ©putĂ©s, ni sa dĂ©nomination ou sa devise,  ne mentionnent, ne serait-ce qu’une seule  fois, le mot «socialisme».

Mais c’est toujours bon Ă  savoir, le RFD est dorĂ©navant un parti socialiste et donc  laĂŻc!  Les dirigeants de ce parti, ses dĂ©putĂ©s et ses animateurs devront, Ă  mon sens, en tirer les bonnes conclusions, surtout sur le plan de la communication, ne serait- ce  que par respect pour les citoyens de ce pays. Et ce n’est pas un communiquĂ© du RFD, non signĂ© et publiĂ© en catimini sur le site de l’Internationale socialiste, qui lèvera l’équivoque idĂ©ologique! Lors de la victoire, au second tour et Ă  l’arrachĂ©, du PrĂ©sident Morsi en Egypte, la TVM a retransmis le discours d’un Jamil Mansour aux anges, au point de prĂ©senter, pour la première fois et sans les montrer vraiment, , les «Chiyoukh Al-Ikhwane» (les leaders historiques des  «Frères») Ă  une opinion publique mauritanienne mĂ©dusĂ©e, car elle dĂ©couvre, au dĂ©tour des propos d’un Jamil en transe,  que Tawassoul n’est pas seulement un parti, mais un hydre Ă   tĂŞtes multiples!

En exultant de la sorte, Ă  la faveur de la victoire de tel ou tel candidat dans un pays tiers, le RFD et Tawassoul  ne font que rĂ©Ă©diter des actes  dĂ©placĂ©s d’allĂ©geance Ă  l’étranger, actes qu’ils avaient, pourtant, reprochĂ©s  aux amis politiques du dĂ©funt leader libyen  Kadhafi (Hatem, Elvadhila, DĂ©mocratie directe, …etc.) et qu’ils avaient, Ă  l’époque, promptement assimilĂ©s Ă  une  vulgaire indignitĂ© nationale.

Les  fortes tensions qui secouent en ce moment l’exĂ©cutif tunisien, devrait faire rĂ©flĂ©chir les partenaires de l’alliance islamo-socialo-opportuniste, s’ils s’intĂ©ressent Ă  l’avenir de ce pays un tant soit peu; a fortiori, les voix en faveur d’un large gouvernement d’unitĂ© nationale, doivent rĂ©flĂ©chir  aux risques d’installation de la chienlit, au sommet de l’exĂ©cutif du pays.


Echec sur toute la ligne
La COD a fondamentalement Ă©chouĂ© parce qu’elle poursuivait un objectif  antidĂ©mocratique, Ă©goĂŻste et  dangereux pour l’existence du  pays, Ă  savoir  le faire basculer  dans l’inconnu institutionnel. Le succès du plan «Emel 2012» et la …remontĂ©e prĂ©coce du FIT,  ont ruinĂ© les espoirs de la COD, en ce qui concerne son pari sur la dĂ©tresse des populations pour dĂ©clencher «sa» rĂ©volution. Aujourd’hui, au Guidimagha et au Hodh Charghi, des marres qui ne se remplissaient qu’à la faveur d’un cumul pluviomĂ©trique de toute une saison d’hivernage, sont dĂ©jĂ  pleines Ă  ras-bord et de vastes espaces reverdissent au grand bonheur d’éleveurs, ravis de renoncer aux aliments pour bĂ©tail Ă  prix subventionnĂ© par l’Etat.

Les plans machiavĂ©liques de la COD, ont  Ă©galement  Ă©tĂ© contrariĂ©s par la faible mobilisation des jeunes, qui ont massivement dĂ©sertĂ© les rangs de l’UNEM de Tawassoul et boudĂ©, pour ceux rares Ă  y avoir initialement  adhĂ©rĂ©, la milice de Mohamed Jamil Mansour (MJM); l’annĂ©e scolaire et universitaire touche Ă  sa fin, quasiment sans encombre, au grand dam de l’UNEM...

Des partis exclusivement dirigĂ©s par des jeunes, s’activent,  sans complexe,  sur toute l’étendue du territoire national, rĂ©pondant ainsi Ă  l’appel du PrĂ©sident de la RĂ©publique en leur faveur. Un rĂ©seau dense d’ONG et d’initiatives diverses, propose aux jeunes Mauritaniens d’investir leurs Ă©nergies et leurs talents, pour venir en aide Ă  leur pays, Ă  l’abri de la violence aveugle et de l’autodestruction. La reprise du recrutement sur la base du mĂ©rite, au profit d’une fonction publique sclĂ©rosĂ©e par le vieillissement de ses ressources humaines et par l’impossibilitĂ© d’injection  d’un sang neuf dans ses rangs, a permis d’embaucher ou d’envoyer sur les bancs de la formation professionnelle, des centaines de jeunes aux potentiels avĂ©rĂ©s.

Des programmes sociaux bien ciblĂ©s, notamment ceux en direction des zones pĂ©riphĂ©riques (Kebbas et Gazras), ont rĂ©ussi Ă   allĂ©ger les souffrances d’une jeunesse, autrefois laissĂ©-pour-compte. Les secteurs productifs, telle l’agriculture ou la pĂŞche, accueillent, aujourd’hui, des centaines de nouveaux  jeunes entrepreneurs, encouragĂ©s par des mesures fiscales et financières avantageuses, en application des engagements  Ă©lectoraux du PrĂ©sident de la RĂ©publique. 

 Le  mĂ©ga-meeting organisĂ© par les femmes de la majoritĂ©, le lundi 25 juin, est venu confirmer la popularitĂ© record induite par de tels programmes.  Des mesures anticipatives et des efforts  rĂ©guliers d’entrainement et d’équipement, ont permis Ă  l’Etat mauritanien la reprise en main de la sĂ©curitĂ© sur  tout le  territoire national,  un territoire dont de vastes Ă©tendues  Ă©taient  autrefois soumises au diktat  des contrebandiers,  des trafiquants de drogue et des terroristes. Sur ce plan sĂ©curitaire, les projections pessimistes de la COD sont Ă  reconsidĂ©rer de fond en comble...

Le «Printemps arabe», en dehors de gesticulations Ă©lectorales pourvoyeuses d’instabilitĂ© et d’extrĂ©misme politiques, n’a  jusqu’ici produit que paupĂ©risation, insĂ©curitĂ© et dĂ©litement social; la grande majoritĂ© des Mauritaniens, s’en mĂ©fie comme de la peste, car elle a eu le loisir d’en suivre les Ă©pisodes sanguinaires et d’en Ă©valuer les retombĂ©es dĂ©sastreuses  en Tunisie, en Libye, au YĂ©men et en Syrie.

Sur ce plan, la tentative de mimĂ©tisme bĂ©at d’une COD aiguillonnĂ©e par un Tawassoul fĂ©brile,  a abouti Ă  un flop retentissant. La COD a freinĂ© des quatre fers, pour torpiller le processus de dialogue politique national, mais non seulement ce dialogue a rĂ©ussi au-delĂ  de tout espoir, mais ses rĂ©sultats sont aujourd’hui intĂ©gralement mis en Ĺ“uvre, avec des Ă©lections gĂ©nĂ©rales dans trois Ă  quatre mois. Les incivilitĂ©s dans les hĂ©micycles du parlement,  les invectives acerbes place Ibn Abass et les campagnes calomnieuses orchestrĂ©es par les sites de Tawassoul,  «Alakhbar» et «Ciraj», n’y ont rien fait; la caravane est bel et bien passĂ©e, imperturbable...

La tactique qui consiste Ă  s’afficher ostensiblement avec les vainqueurs politiques du moment, dans un pays Ă©tranger, fut-il arabe, dans l’espoir de suggĂ©rer Ă  l’opinion publique nationale que l’on est du «bon cĂ´té», ne trompe personne en Mauritanie, car les citoyens de ce pays ont participĂ© Ă  de nombreuses Ă©lections pluralistes et ne sont plus politiquement influençables, contrairement aux suggestions de la COD... 

Sur un autre plan, les Etats modernes  n’ont que des «intĂ©rĂŞts» Ă  l’étranger,  et disposent d’ «yeux» humains, techniques et technologiques, suffisamment entrainĂ©s pour apprĂ©cier le moindre «dĂ©tail», sans avoir Ă  souffrir la subjectivitĂ© d’hommes politiques Ă  la recherche du pouvoir Ă  tout prix ; certaines dĂ©clarations rĂ©centes de hauts responsables amĂ©ricains et europĂ©ens, ne semblent guère encourageantes pour les partisans du chaos institutionnel et sĂ©curitaire  en Mauritanie.

Et si l’on reparlait du …renouvellement de la classe politique
Il me semble que les dirigeants de la COD, ont dĂ©cidĂ© de sortir du rĂ©fĂ©rentiel dĂ©mocratique, pour s’inscrire dans celui de l’arbitraire politique et de l’anarchie, en raison du succès indiscutable de l’action publique du PrĂ©sident de la rĂ©publique et de son gouvernement, particulièrement dans les volets de la prĂ©servation de l’unitĂ© nationale, de la promotion des libertĂ©s publiques, de l’assistance aux franges les plus fragiles de nos populations, de la lutte contre la gabegie,  de la rĂ©duction du train vie de l’Etat,de l’instauration de la sĂ©curitĂ© Ă  nos frontières et de la rĂ©ussite  Ă©clatante du dialogue politique national.

Mais au-delĂ  des performances rĂ©elles en matière de gestion publique, le principal reproche de la COD au PrĂ©sident Aziz, est d’avoir appelĂ© ouvertement au renouvellement de la classe politique, bien longtemps  avant que des gĂ©rontocrates  ne soient balayĂ©s par le «Printemps arabe».

Il suffit aujourd’hui de bien considĂ©rer le premier rang de la COD, pour comprendre Ă  quel point il ne s’agit que d’hommes politiquement  menacĂ©s par l’appel salutaire et du reste largement entendu, du PrĂ©sident de la RĂ©publique, en faveur du renouvellement de la classe politique mauritanienne. Les rĂ©centes initiatives malencontreuses des dirigeants actuels de la COD, donne davantage raison au PrĂ©sident de la RĂ©publique, quant  Ă  la nĂ©cessitĂ© impĂ©rieuse de rajeunir notre classe politique, eu Ă©gard, encore une fois,   aux risques incalculables que les octogĂ©naires de la COD ont osĂ© prendre, par rapport  Ă   l’avenir de ce pays.

Sidi Ould Ahmed


 

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