Tel père, tel fils: chronologie de la sanglante répression en Syrie   
03/08/2011

En un peu moins de cinq mois, la répression a fait 1.600 morts en Syrie parmi la population civile, selon l’opposition et les organisations des droits de l’homme. Encore un dirigeant arabe, faible devant les armées ennemies et fort devant son peuple désarmé qui réclame...



...plus de libertés , de justice et moins d’hypocrisie et de langue de bois.

Bachar Al Assad qui a hérité le pouvoir et la Syrie de son père Hafedh Al Assad aura ainsi été fidèle à la mémoire de ce dernier, lequel, vaincu au Golan et au Liban par Israël a quand même gagné face à son peuple en rasant la ville de Hama en 1982.

Hafedh fut donc un grand lion à Hama, mais il fut cependant un vrai lapin au Golan devant les israeliens (Assadoune vi Hama wa Arnaboune vi el Joulane).

Trente ans aprés  Hama,  Bachar réédite les atrocités de son pére à Hama. Tel pére, tel fils!

Ci-dessous le nouveau palmarès mortel de Bébédoc Al Assad.

 

MARS
16 mars
- Les forces de sécurité dispersent un rassemblement silencieux place Marjeh, à Damas, où 150 manifestants brandissaient des photos de proches ou d’amis emprisonnés.
18 mars - Trois manifestants sont tués par les forces de sécurité à Deraa, dans le Sud, alors que 3.000 à 4.000 personnes réclamaient des réformes à la sortie de la grande prière du vendredi à la mosquée Omari. Ils exigeaient également la libération de quinze enfants emprisonnés pour avoir écrit des graffiti inspirés des révolutions égyptienne et tunisienne sur des murs de la ville.
24 mars - Bachar al Assad ordonne la création d’une commission chargée de réfléchir aux moyens d’accroître le niveau de vie de la population syrienne et de supprimer les lois d’urgence en vigueur depuis 48 ans.
25 mars - Amnesty International indique que le bilan à Deraa est d’au moins 55 morts depuis le vendredi 18 mars. Le mouvement gagne la ville de Hama, théâtre en 1982 d’une sanglante répression contre les islamistes ordonnée par Hafez al Assad et qui a fait jusqu’à 20.000 ou 30.000 morts.
30 mars - Assad sort de son silence dans un discours au parlement retransmis par la télévision syrienne. Mais contrairement aux attentes nées des déclarations de ses proches, il n’annonce pas la levée de l’état d’urgence et accuse une "minorité" de tenter de semer le chaos à Deraa.

 

AVRIL
8 avril
- Les grandes prières du vendredi aboutissent à de nouvelles manifestations à travers la Syrie. Vingt-deux personnes sont tuées à Deraa, le bilan des trois premières semaines de contestation excède les 80 morts.
9 avril - Le ministère de l’Intérieur prévient qu’"il n’y a plus de place pour l’indulgence ou la clémence" et accuse des "conspirateurs étrangers encouragés par des éléments étrangers connus" de tirer sur des manifestants.
19 avril - Le gouvernement adopte un projet de loi abrogeant l’état d’urgence mais une nouvelle législation régulera "le droit à manifester pacifiquement". La levée de l’état d’urgence est décrétée deux jours plus tard par Assad.
22 avril - La brutale répression des manifestations du vendredi fait une centaine de morts dans le pays. Le président américain Barack Obama dénonce l’usage "atroce" de la violence.

23 avril - Des milliers de manifestants se rassemblent à Damas à l’occasion des funérailles des opposants tués la veille. Les forces de sécurité ouvrent le feu, faisant au moins douze morts.

25 avril - Les forces de sécurité lancent des opérations de reprise en main de certains foyers de la contestation, en particulier à Deraa, où on signale des dizaines de morts.
27 avril - Le Conseil de sécurité de l’Onu ne parvient pas à s’entendre sur un projet de déclaration condamnant la répression en Syrie. La Russie, la Chine et le Liban s’opposent à cette initiative, défendue par les pays européens et les Etats-Unis.

 29 avril - Obama promulgue de nouvelles sanctions ciblées contre les services de renseignement et deux proches d’Assad, la Maison blanche appelle le président syrien à "changer de cap et tenir compte des appels de son propre peuple".


MAI
5 mai
- L’armée entame un "retrait progressif" de Deraa après avoir "rétabli la sécurité, la paix et la tranquillité", selon l’agence officielle de presse.

10-23 mai - L’Union européenne imposé des sanctions à Bachar al Assad et une vingtaine d’autres hauts responsables du régime syrien, dont son frère, Maher, qui commande la Garde républicaine et la quatrième division mécanisée.


JUIN
4 juin
- La télévision officielle syrienne annonce qu’au moins 120 membres des forces de sécurité ont été tués à Djisr al Choghour, près de la frontière turque, entre Lattaquié et Alep.

12 juin - Les forces armées prennent le contrôle de Djisr al Choghour, des milliers d’habitants fuient en Turquie.
20 juin - Dans son troisième discours depuis le début de la contestation, Assad promet de poursuivre un dialogue national sur les réformes.


JUILLET
1er juillet - Au moins 150.000 personnes réclament la chute d’Assad à l’occasion d’un nouveau vendredi de mobilisation à Hama. Les forces syriennes font 24 morts, selon un avocat.
2 juillet - Assad limoge le gouverneur de la province de Hama. Le lendemain, des chars se déploient autour de la ville.
8 juillet - L’ambassadeur des Etats-Unis à Damas, Robert Ford, et son homologue français, Eric Chevallier, se rendent dans Hama pour manifester leur soutien aux manifestants.
11 juillet - Des incidents violents éclatent devant les ambassades de France et des Etats-Unis à Damas. Assad a perdu sa légitimité et "n’est pas indispensable", estime la secrétaire américaine d’Etat, Hillary Clinton.
16 juillet - Réunie en Turquie, l’opposition syrienne tente de s’unifier en se dotant d’un Conseil de salut national.
29 juillet - Dix-septième vendredi consécutif de manifestations à travers la Syrie. Des affrontements éclatent entre agents du renseignement militaire et habitants de Daïr az Zour, dans l’Est, après la mort de cinq manifestants.
31 juillet - Les chars syriens entrent dans Hama. En quelques jours, le bilan est d’au moins 90 morts, selon des organisations de défense des droits de l’homme.


AOUT
3 août
- Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une déclaration condamnant "les violations généralisées des droits de l’homme et l’usage de la force contre les civils par les autorités syriennes". Un nouvel assaut des blindés dans Hama fait au moins 45 morts, selon un militant qui a réussi à quitter la ville.


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