| Mr Le faisant fonction de doyen autoproclamé qui a réussi à faire oublier à tout le monde qu’il n’est que le responsable pédagogique de la faculté de médecine a gravi cette semaine un échelon supplémentaire dans sa démarche de spoliation et de récupération...
...des prérogatives de l’État Mauritanien.
En demandant, par Email, aux autorités officielles d’un pays frère, de surcroit détenteur d’une tradition séculaire du respect des formes et régularité des procédures administratives, de surseoir au traitement d’un dossier transmis par les autorités mauritaniennes compétentes, notre vaillant doyen autoproclamé semble être dans une temporalité qui ne laisse place qu’à l’indignation.
Ce brave Monsieur dont décidément plus aucune imposture, ni aucune forfaiture, ni aucune basse manÅ“uvre, ne heurte la conscience, semble désormais assuré d’une impunité immuable. On savait que les cousins ont toujours des rapports passionnés mais quand il s’agit de garantir l’impunité de l’un des leurs, l’État et le Devoir deviennent hélas des notions abstraites.
Un constat : le projet de faculté de médecine patauge dans l’incurie et la mauvaise gouvernance universitaire depuis sa création.
Par décision n°016UN/SP 06 du recteur de l’université une commission provisoire scientifique pédagogique et de recherche est crée :
L’artlicle 1er stipule : cette commission est chargée de proposer aux autorités universitaires compétentes toutes mesures relatives au bon déroulement des enseignements pédagogiques et scientifiques.
Cette commission s’est réunie pour l’histoire 2 fois en six ans et comble de l’ironie une bonne partie de ces membres, au nombre de 11, ont été gaiement écartés lors des « péripéties » de mise en place.
Quand on veut gagner la guerre on ne claironne pas la veille, conseillent les stratèges militaires.
Quand on n’est pas militaire, quand on n’est pas stratège, on provoque la frustration et le dégoût de ceux qui peuvent faire preuve de neutralité, d’indépendance, de ceux qui sont capables de contribuer à mettre en place un système d’enseignement cohérent. Les hommes de qualité se lassent de ramer contre la médiocrité ambiante et ses sbires vociférant. Ils s’en vont, alors on reste seul ou presque et on fait ce qu’on veut….n’est ce pas monsieur le responsable pédagogique autoproclamé doyen.
Le constat est là : malgré le besoin évident de créer une faculté de médicine, malgré l’engagement des autorités politiques, malgré un cadre institutionnel favorable, « un brave homme à réussi à convaincre les crédules que le système c’est lui et n’est plus dans une logique de servir un pays. Il est tout simplement dans une démarche avilissante qui vise à le maintenir en dépouillant ce pauvre pays de cadres compétents qui se trouvent de fait exclus.
Monsieur le doyen autoproclamé organise un concours dont il « préside » tous les jurys.
En lieu et place d’une commission paritaire dont les termes de références et les prérogatives devaient être fixés par arrêté ministériel suite aux recommandations de la commission ad hoc mise en place.
Les recommandations formelles de cette commission ad hoc mise en place en mai 2009 par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique sont :
1-La commission de sélection des dossiers de candidature est une commission paritaire comprenant un représentant du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, un représentant du ministère de la fonction publique. 2-Elle est présidée par le secrétaire général du ministère de la santé es qualité.
3-Elle établit les critères de présélection des dossiers de candidatures.
4-Définit le besoin en postes (estimé pour 2010-2011 à 120 postes)
5-Fixe les dates et les modalités du concours qualificatif
6-Prendra toutes dispositions relatives à l’organisation du concours de nature à garantir l’équité entre les candidats en particulier un jury composé exclusivement d’étrangers.
Toutes les dispositions pertinentes seront prises pour réintégrer les enseignants hospitalo-universitaires (professeurs et Chefs de Clinique) déjà titrés dans les structures hospitalières.
Le vivier ainsi constitué permettra de créer le corps enseignant initial avant le 15 septembre 2010.
Depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.
A cette commission s’est substitué le responsable pédagogique autoproclamé doyen dont il faut le dire, mais simplement pour arrêter de prendre les gens pour des imbéciles, le cousin est devenu ministre de l’enseignement supérieur.
Le résultat ne s’est pas fait attendre : notre brave responsable pédagogique autoproclamé doyen devenu omnipotent et de surcroit pistonné fonce avec sa voiture sur des enseignants qui exercent un droit syndical. Ce sont eux qui se retrouvent en détention extrajudiciaire sous l’appellation de garde à vue.
La sélection des dossiers et l’organisation du concours se solderont par quelques injustices mémorables.
23 professeurs Agrégés et une quinzaine de médecins spécialistes des plus chevronnés ont ainsi froidement été exclus du système.
Il n’y a aucune amertume, aucune aigreur seulement le sentiment d’un grand gâchis et la certitude que l’impunité a de beaux jours devant elle.
Une information :
Après avoir « trié sur le volet son collège électoral », notre vaillant responsable pédagogique autoproclamé doyen joue maintenant au sniper. Si un autre département dans le cadre de ses prérogatives initie un processus qui ne lui convient guère, il utilise pléthore de procédures qui, à la fin discrédite l’état, mais cela notre vaillant doyen n’en a cure. Profitant de la fin de mission de l’ex Ministre de la santé il écrit directement sans référence à aucune hiérarchie aux autorités d’un pays étranger demandant d’annuler la participation de médecins mauritaniens à un concours déjà programmé.
Morale : Monsieur le responsable pédagogique autoproclamé doyen, libre à vous de vous pourfendre dans les dédales et les sinuosités de l’intrigue jusqu’à l’abime, mais non, vous n’avez pas le droit de mettre en jeu la crédibilité d’un pays, pour laquelle des hommes et des femmes, courageux et désintéressés, ont donné leur vie par le passé, et aujourd’hui encore, d’autres s’échinent et consacrent une énergie considérable à le maintenir et à le renforcer contre vents et marées.
Enfin et j’aurai terminé monsieur le responsable pédagogique autoproclamé doyen, opérez plus souvent, au lieu d’intriguer tout le temps, cela vous fera revenir à l’humilité oh combien nécessaire pour prétendre à assumer des responsabilités.
Mohamed OULD ABDERAHMAN
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