Le Premier ministre britannique Gordon Brown avait écrit au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pour lui demander que son pays fasse preuve de "sensibilité" dans sa manière de saluer le retour d’Abdelbaset Ali Mohamed Al-Megrahi, a indiqué le 21 aout Downing Street.
Al Megrahi, le Libyen condamné pour l’attentat de Lockerbie (Ecosse) qui a été libéré le 20 aout par l’Ecosse pour raisons de santé, a été accueilli en héros à Tripoli, ce qui a suscité les réactions indignées de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. Auparavant, la lettre de M. Brown avait été remise à M. Kadhafi par l’ambassadeur britannique en Libye. Elle spécifiait que la décision de libérer Megrahi avait été prise par le gouvernement régional écossais et non par le gouvernement britannique, et demandait à la Libye de lui réserver un accueil sobre. "La lettre explique clairement que cela a été une décision du gouvernement écossais et appelle les Libyens à agir avec sensibilité à son retour", a déclaré à l’AFP une porte-parole de Downing Street, en refusant de dire si M. Brown avait reçu une réponse. Le ministre britannique des Affaires étrangères David Miliband a qualifié de "profondément affligeant" la réception réservée la veille à Al Megrahi. Des centaines de personnes, agitant des drapeaux libyens et écossais, l’ont triomphalement accueilli à l’aéroport de Tripoli. Megrahi, atteint d’un cancer de la prostate en phase terminale et qui n’aurait plus que trois mois à vivre, a été remis en liberté jeudi par l’Ecosse pour raisons de santé. Il avait été condamné à la prison à vie avec une peine de sûreté de 27 ans pour l’attentat contre un Boeing 747 de la compagnie américaine Pan Am, qui avait explosé le 21 décembre 1988 au-dessus de Lockerbie, une petite ville d’Ecosse, faisant 270 morts, en majorité des Américains. Afp
|