Aerolia ouvrira cette année une usine "low cost" à Tunis (Tunisie), a confirmé le 13 janvier la nouvelle filiale d’EADS qui regroupe depuis le 1er janvier les anciennes usines Airbus de Méaulte (Somme), Saint-Nazaire-Ville (Loire-Atlantique) et les bureaux d’études de Toulouse. Ce projet inquiète les syndicats, qui redoutent à terme des suppressions d’emplois au détriment des sites français.
"Notre objectif est de créer un système industriel complet, dans lequel tous les sites sont complémentaires et non concurrents les uns des autres", s’est défendu Christian Cornille, nouveau président d’Aerolia, lors d’une conférence de presse à Saint-Nazaire. "C’est d’ailleurs pourquoi nous avons créé une filiale en Tunisie, et non pas fait appel à la sous-traitance." La filiale tunisienne emploiera 700 salariés à l’horizon 2014, a dit Christian Cornille. Elle sera spécialisée dans la fabrication de petits sous-ensembles aéronautiques. "Cette usine fait craindre une délocalisation de la charge de travail, pertes d’emplois, compétences et dumping social", craint de son coté Jean-Louis Belliot, délégué syndical central CFDT d’Aerolia. Aerolia a également fait part de son intention de diversifier assez vite son portefeuille clients. L’activité de la société, qui espère faire 800 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2009, dépend en effet actuellement à 98% de l’avionneur européen Airbus. "On rêve de faire rentrer Boeing parmi nos clients, mais travailler avec Bombardier ou Dassault (Aviation) serait aussi très intéressant", a souligné Christian Cornille.(Reuters)
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