Le génocide du peuple palestinien s’intensifie: Vives inquiétudes de par le monde   
05/01/2009

L’offensive terrestre, navale et aérienne des forces israéliennes a continué à faucher  des maisons, des mosquées, tuant au moins sept enfants et six autres civils. Le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak a assuré que l’opération militaire allait continuer jusqu’à ce que l’Etat hébreu atteigne son objectif.



Un des dirigeants du Mouvement de résistance islamique à Gaza, Mahmoud Zahar, a exhorté les combattants de son mouvement à écraser les forces israéliennes qui ont envahi le territoire palestinien. Le président français Nicolas Sarkozy est arrivé lundi peu avant à 13h55 locales à Charm el-Cheikh où il a commencé à s’entretenir avec le président égyptien Hosni Moubarak. Il devait ensuite rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah avant de dîner avec le Premier ministre israélien Ehoud Olmert à Jérusalem. Un peu plus tôt, une délégation européenne a aussi rencontré le président Moubarak. Le haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, Javier Solana, a estimé lundi que les observateurs européens pourraient à nouveau être déployés à la frontière entre la Bande de Gaza et l’Egypte, mais uniquement après un cessez-le-feu. La délégation, qui réunit les ministres des Affaires étrangères français, tchèque et suédois, devait aussi s’entretenir avec la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni. Par ailleurs, le numéro deux du bureau politique du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a annoncé qu’une délégation du Mouvement de la résistance islamique devait se rendre en Egypte lundi. La délégation française ne prévoyait pas de rencontrer les représentants du Hamas en Egypte, mais la France soutient tous les efforts allant dans le sens d’un cessez-le-feu, a observé lundi le porte-parole du Quai d’Orsay Eric Chevallier. Selon des responsables des services de santé de Gaza, 537 personnes ont été tuées, dont au moins 200 civils, et près de 2.000 blessées depuis le lancement de la campagne militaire contre la Bande de Gaza le 27 décembre dernier. Treize civils sont morts dans plusieurs attaques lundi matin, selon le Dr Moaiya Hassanain, responsable des services de santé à Gaza. Quatre enfants ont été tués dans une frappe de missile qui a atteint l’immeuble où ils habitaient, dans l’est de Gaza. Trois autres enfants ont été tués par des tirs provenant des forces navales. Les victimes civiles étaient en augmentation depuis le début de l’offensive terrestre, lancée samedi dernier par Israël.. Cinq Israéliens ont été tués depuis le début de l’opération militaire il y a dix jours, dont un soldat tué dans l’offensive terrestre, et trois civils et un soldat dans des tirs de roquettes. Les forces israéliennes se sont emparées dimanche de plusieurs localités du nord de la Bande de Gaza, et elles se trouvaient lundi matin aux abords de la ville de Gaza. Les rues de la ville de 400.000 habitants étaient presque désertes lundi : seuls les véhicules anti-incendie, les ambulances et les voitures de presse circulaient encore, tandis que des drones israéliens et des hélicoptères Apaches survolaient la zone. Les frappes aériennes israéliennes ont atteint deux mosquées dans le centre et le nord de Gaza, tandis que les forces terrestres affrontaient des activistes armés de mortiers, de grenades et de missiles antichar dans la zone située entre la ville de Gaza et celle de Jabaliya, au nord.
L’inquiétude grandissait lundi face au risque de crise humanitaire dans la bande de Gaza, après l’offensive terrestre israélienne, alors que se poursuivaient les appels à une solution diplomatique au conflit. Le président chinois Hu Jintao a fait part à son homologue américain George W. Bush de son inquiétude au sujet de la crise humanitaire dans la bande de Gaza lors d’un entretien téléphonique dimanche soir. L’offensive terrestre lancée samedi soir par Israël a aggravé la crise humanitaire dans le minuscule territoire palestinien surpeuplé, subissant des coupures d’électricité et des communications et une grave pénurie de produits alimentaires, selon des agences de l’ONU. Le gouvernement japonais s’est dit "très inquiet car la violence croissante fait de nombreuses victimes civiles". Le Premier ministre australien Kevin Rudd a jugé lundi "crucial" pour Israël de permettre à la population de Gaza d’accéder à ses besoins de base, nourriture, assistance humanitaire et médicale. Le Canada a appelé "la communauté internationale" à "se concerter pour faire face à la situation humanitaire", notamment pour "assurer l’accès à la nourriture, au carburant et aux fournitures médicales". Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est déclaré dimanche "inquiet" de la hausse du nombre de victimes civiles et des dégâts infligés aux hôpitaux. Membre de la troïka de l’Union européenne dépêchée dans la région, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a déploré, dimanche au Caire, "une situation humanitaire qui est bien impossible à supporter" à Gaza. Les appels à une solution diplomatique se poursuivaient lundi alors que le conflit a fait, depuis le début des bombardements israéliens le 27 décembre, au moins 523 morts palestiniens, selon les services d’urgences à Gaza. Côté israélien, un bilan officiel a fait état d’un soldat tué et de 55 blessés depuis le début de l’offensive terrestre. Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a estimé lundi qu’il n’y avait "pas de solution militaire à la crise", appelant à un "cessez-le-feu immédiat". Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek a indiqué travailler sur un "scénario" pour parvenir au moins à "suspendre les combats". Il en a discuté avec la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et comptait s’entretenir dans la journée à ce sujet avec le président américain George W. Bush et le Premier ministre israélien Ehud Olmert. La Turquie a dit oeuvrer en faveur d’un cessez-le-feu pour mettre un terme à l’offensive militaire israélienne à Gaza qui devrait impliquer une mission d’observateurs internationale. Alors que la troïka européenne poursuivait sa mission dans la région pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu, le président français Nicolas Sarkozy commençait lundi en Egypte une tournée qui devait le conduire en Cisjordanie, en Israël, en Syrie et au Liban pour tenter de "trouver les chemins de la paix".Les Etats-Unis s’étaient prononcés pour "un cessez-le-feu durable", qui ne permette pas un retour au statu quo ante. L’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani, a appelé lundi à la tenue d’un sommet arabe extraordinaire consacré à l’agression israélienne contre la bande de Gaza, qu’il a qualifiée de crime de guerre. Lundi, des centaines d’Afghans ont manifesté à Mihtarlam et Kandahar, une centaine de personnes à Bruxelles et quelque 200 Thaïlandais à Bangkok pour dénoncer l’offensive à Gaza.


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