Le Mali commence Ă  retirer ses soldats du G5 Sahel   
17/06/2022

Bamako avait annoncé le 15 mai son retrait du G5 Sahel, après avoir constaté que la présidence tournante de l’organisation, qui lui revenait en principe, ne lui était dans les faits pas accordée.



 Le G5 est une coalition Ă  la fois politique et militaire qui rassemble, outre le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad, et dont l’un des principaux objectifs est la lutte contre le terrorisme. Le Tchad s’était pourtant efforcĂ© de sauver le G5, demandant au Mali de revenir sur sa dĂ©cision et s’activant pour trouver une issue Ă  la crise. Mais les autoritĂ©s maliennes n’ont pas changĂ© de position : elles viennent mĂŞme de donner des instructions pour un dĂ©sengagement des soldats maliens affectĂ©s Ă  la force conjointe du G5 dans les tout prochains jours.

C’est le chef d’état-major des armées du Mali qui en a donné l’ordre mardi 14 juin. Dans un document classé confidentiel, qui a opportunément fuité, le général Oumar Diarra met fin à l’engagement des soldats maliens affectés au poste de commandement du G5 à Bamako, au fuseau ouest à Nema en Mauritanie, et au fuseau centre à Niamey au Niger. Au total, près de 1 400 hommes, sur les 5 000 que compte la force conjointe du G5.

Des dispositions ont par ailleurs été prises pour le rapatriement des militaires maliens en poste dans les pays voisins. Quant à ceux basés à Bamako, ils seront réaffectés dans leurs services d’origine dès le 1er juillet, dans deux semaines.

Il y a un mois, le Mali avait claquĂ© la porte du G5, excĂ©dĂ© de ne pas avoir pu prendre la prĂ©sidence tournante de l’organisation en fĂ©vrier, comme prĂ©vu. En cause, l’opposition du Niger, en raison du contexte politique malien : transition depuis le coup d’État militaire d’aoĂ»t 2020 et nĂ©gociations toujours en cours avec la CĂ©dĂ©ao pour un retour Ă  l’ordre constitutionnel. Argument jugĂ© inadmissible par Bamako, qui accusait au passage la France d’être Ă  la manĹ“uvre.

Le Tchad avait bien dépêché en urgence un émissaire à Bamako, pour tenter de convaincre le président malien de transition, le colonel Assimi Goïta, de revenir sur sa décision. Des consultations avaient également été lancées avec les autres membres du G5 pour tenter de répondre aux préoccupations maliennes et de sauver l’organisation.

En vain : le Mali persiste et signe donc l’avis de décès du G5.

rfi



Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflčtent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés