Nouakchott a abrité, mardi, la cérémonie de lancement d’un atelier régional sur la préparation et la réponse aux urgences, à travers le renforcement des capacités nationales des pays du Maghreb pour atténuer l’impact et les risques
de la chenille légionnaire d’automne (Spodoptera frugiperda). Organisé par le ministère de l’Agriculture en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’activité, de trois jours, vise à protéger les récoltes céréalières, principales ressources des populations pour assurer leur sécurité alimentaire, contre ces ravageurs et les dégâts énormes qu’ils causent aux cultures. «L’intérêt de propulser le secteur agricole de l’avant occupe une place centrale dans les priorités de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et fait l’objet d’une grande attention du gouvernement, du Premier Ministre, Monsieur Mohamed Ould Bilal Messaoud, pour être un fait vécu sur le terrain, grâce à l’exécution de plusieurs programmes mis en œuvre par le ministère pour juguler les répercussions de la pandémie de la Covid-19 et ses effets néfastes sur les économies des pays et les systèmes de production», a affirmé à cette occasion, le Secrétaire Général du département, M. Ahmed Salem Ould El-Arabi. Il a ajouté: «Surveiller et constater la présence de la chenille légionnaire d’automne au niveau de plusieurs wilayas de notre pays et la grande capacité de migration de ce dévastateur, requièrent une coordination régionale et internationale et un travail conjoint avec les partenaires dont à leur tête la FAO». M. El Arbi attiré l’attention sur le fait que la présence du fléau dans les zones de culture céréalière traditionnelle, représente une menace réelle pour ce sous-secteur et peut exacerber l’insécurité alimentaire, en raison des grands dégâts causés par la chenille légionnaire d’automne. «Le présent atelier qui s’inscrit dans le cadre d’une coopération fructueuse entre les pays frères du Maghreb d’une part, et la FAO et les Etats participants, d’autre part, afin de réduire les dégâts causés par ce ravageur», a précisé le Secrétaire général. Il a appelé ,enfin, à enrichir ces activités de discussions constructives permettant de dégager des recommandations et des résultats tangibles de nature à limiter les risques liée à la chenille tout en contribuant à l’augmentation de la production des cultures agricoles. La chenille légionnaire d’automne d’origine américaine a été découverte pour la première fois début 2016 au Nigeria et se trouve aujourd’hui dans tous les Etats africains à l’exception de l’Algérie, la Libye, la Tunisie et le Maroc, avait révélé auparavant, le Représentant de la FAO à Nouakchott, M. Huynh Anh Tai Alexandre. Selon lui, ce ravageur avait été découvert en Mauritanie au cours du mois de février 2020 dans les wilayas du Brakna et du Gorgol, avant de se propager dans 5 nouvelles wilayas agricoles, constituant par conséquent, une véritable menace pour les récoltes céréalières. Cet atelier sera suivi d’une série d’autres activités nationales, destinées à former et à sensibiliser les agriculteurs de cinq pays, a-t-il dit, réitérant l’engagement et la disponibilité de son organisme à accompagner les Etats concernés, afin de prendre les mesures nécessaires pour mobiliser leurs agriculteurs et les acteurs impliqués dans le secteur, afin de protéger les exploitations agricoles contre la prolifération des ravageurs migrateurs. Le projet régional d’intervention d’urgence de de la FAO pour lutter contre la chenille légionnaire d’automne vise à renforcer les capacités nationales des pays du Maghreb à atténuer l’impact et les risques de ce ravageur, à renforcer les capacités nationales des pays du Maghreb, à développer des programmes nationaux de surveillance et d’intervention précoce contre ce déprédateur, en plus de la formation des techniciens et des agriculteurs sur les méthodes de diagnostic et de traitement des ravageurs, rappelle-t-on.
AMI
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