Les résultats du conseil des ministres ont été commentés jeudi après-midi à Nouakchott, lors d’une conférence de presse conjointe des ministres de la Culture et de l’Artisanat, Porte-parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh et de la Défense nationale, M. ...
... Diallo Mamadou Bathia. Intervenant en premier lieu, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, le porte-parole du gouvernement, a indiqué que le conseil des ministres a approuvé le projet de loi constitutionnelle portant révision de la Constitution du 20 juillet 1991 et ses textes modificatifs. Répondant à une question relative à la présence massive des enfants sur les carrefours routiers pour mendier, le ministre a rappelé l’adoption par le gouvernement de la Convention internationale incriminant l’exploitation des enfants et leur utilisation immorale et inhumaine, que ce soit sur les routes pour mendier ou en les faisant travailler. Il a indiqué qu’il existe un arsenal juridique protégeant les enfants, ainsi que des structures de prise en charge des mendiants et souligné que les citoyens doivent collaborer avec l’Etat pour mettre un terme à ce genre de pratiques nuisibles. Au sujet des communiqués des chancelleries occidentales mettant en garde leurs ressortissants à Nouakchott, le ministre a dit: «si ces conseils sont motivés par la crainte et la précaution, ils sont acceptables et objectifs. Mais il s’est avéré que le communiqué publié par l’ambassade américaine ne concerne pas la Mauritanie seulement mais plutôt un groupe d’Etats, où elle demande à ses ressortissants de prendre leurs précautions d’être prudents. Il a ajouté que les menaces dans lesquelles la Mauritanie a été citée, parmi d’autres Etats, seront expliquées ultérieurement par les autorités compétentes. Il a indiqué que les mises en garde britanniques sont faites sur la base des documents émis par l’ambassade américaine. ’’Pour s’informer de ce qui ce passe en Mauritanie, nous n’avons pas besoin des publications provenant des ambassades et il suffit d’observer la situation dans le pays pour constater que presque, aucun cas terroriste, n’a été enregistré au cours des cinq dernières années. Aucune cellule criminelle n’a été démantelée et il n’existe pas de cellules terroristes dormantes ou actives. A propos de l’ambassade de France, c’est différent, puisqu’elle a diffusé un communiqué sur une tentative de viol d’une française dispensant des cours privés au profit de certaines femmes et qui a voyagé é avant de confirmer devant les tribunaux qu’il s’agit effectivement d’une tentative de viol’’. Le ministre a poursuivi que le fait que l’ambassade de France ait publié un communiqué officiel sur cet incident, qui n’est pas de nature terroriste et ne concerne pas l’extrémisme, mais plutôt une tentative de cambriolage, qui se produit dans n’importe quel pays, n’est pas objectif é voire inamical, surtout de la part d’un pays ami comme la France. Il a ajouté que le site du ministère français de l’Intérieur et certains sites officiels font état de 413 meurtres au cours des trois derniers mois, de 2.254 vols à main armée et de, 20.734 cas de cambriolage à domicile. ’’Pour ce qui est de New York, le nombre de meurtres est de 348 cas en l’espace deux mois et de 46 meurtres et 2.487 agressions à main armée à Londres entre janvier et octobre 2016. Lui succédant, le ministre de la Défense nationale, M. Diallo Mamadou Bathia, a rappelé que le projet de loi constitutionnelle portant révision de la Constitution du 20 juillet 1991 et ses textes modificatifs s’inscrivent dans le cadre d’un ajustement, du fait que l’Etat est géré par la Constitution du 20 juillet 1991, révisée à deux reprises en 2007 et en 2012. Il a expliqué que l’actuel projet, qui sera soumis au peuple mauritanien, est le troisième du genre de la Constitution mauritanienne et constitue une bonne tradition, du fait qu’on ne change pas la constitution de manière radicale, étant donné que c’est une Loi fondamentale fixée depuis une longue période et dont les dispositions sont susceptibles d’être affinées si nécessaire. La révision de la Constitution est considérée comme l’une des dispositions même de la Loi fondamentales, du fait qu’elle comporte des moyens permettant son changement, a-t-il ajouté, affirmant que ce qui se dit ici et là , à propos de l’impossibilité d’amender la Constitution n’est pas exact; puisque que notre pays est un Etat de droit et qu’il existe plusieurs voies déterminées autorisant la révision de la constitution, a-t-il poursuivi, précisant que dés lors qu’on respecte ces voies claires, nous sommes sur le bon chemin, d’où la nécessité de ces révisions. Il a, par ailleurs, réaffirmé les engagements pris par le Président de la République dans son discours prononcé à Néma, selon lesquels, il consultera le peuple sur la suppression du Sénat, la création de conseils régionaux dans les wilayas et rappelé que les communautés locales sont présentes dans le projet de Constitution adopté aujourd’hui. Un dialogue vient de se dérouler entre la majorité et certains partis de l’opposition et a été sanctionné par certaines propositions dont d’excellentes recommandations qui ont été introduites dans le projet de révision constitutionnelle, a-t-il dit. Il a rappelé que le projet adopté aujourd’hui a fait l’objet d’une large concertation avant de faire l’objet d’un consensus. Ce projet comporte 12 articles dont, en premier lieu, ceux qui portent sur le drapeau, puisque certains parlent de l’annulation erronée du drapeau, dés lors où il s’agit d’apporter des améliorations sur 30% de son espace et la conservation de 70%, a-t-il souligné. A propos de la suppression du Sénat, le ministre a souligné qu’il est nécessaire de rationaliser les ressources nationales pour impulser ce développement, bien que cette institution ait participée au développement et aux avancées du pays.
AMI
|