L’ex-commissaire mauritanien aux droits de l’Homme, Mohamed Lemine Ould Dadde, condamné à trois ans de prison ferme pour malversation, a bénéficié mercredi 26 décembre d’une remise en liberté provisoire à la demande de sa défense. "Il a bénéficié d’une liberté...
...provisoire sous la condition de verser une caution financière de 22.500 euros et de présenter un garant", a déclare son avocat Me Ould Icheddou. "Toutes ces conditions ont été satisfaites (...) et notre client est remis en liberté" a-t-il ajouté. Accusé de malversations financières, M. Ould Dadde a été condamné le 10 juin par la Cour criminelle de Nouakchott à trois ans de prison ferme et à rembourser près de 200.000 euros. Il a déjà purgé 27 mois de prison. Ses avocats avaient fait appel de ce jugement, dénonçant un procès "très politisé". "La sentence ne correspond pas au dossier de mon client qui est vide", avait déclaré l’un de ses avocats, Me Brahim Ould Ebetty. Le parquet avait requis une peine de cinq à dix ans de prison ferme contre l’ex-commissaire mauritanien aux droits de l’Homme, poursuivi pour "malversations, détournements et dilapidation" d’un montant de 271 millions d’ouguiyas (750.000 euros). M. Ould Dadde avait été limogé de ses fonctions de commissaire aux droits de l’Homme par le président Mohamed Ould Abdel Aziz en août 2010 et écroué le mois suivant. Sa famille et des ONG de défense des droits de l’Homme estiment qu’il est victime d’une "détention arbitraire" depuis septembre 2011 et accusent le gouvernement de s’immiscer dans son dossier.(Afp)
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