Un forum d’échange et de débats sur les migrations a démarré le 02 novembre à l’université de Nouakchott. Sous le thème : « Dialogue sur les migrations : regards croisés pluri acteurs sur les migrations », le forum est organisé sous l’égide de l’Université de Nouakchott en collaboration...
...avec le GRDR et ses partenaires, notamment l’AMDH, le CIMADE de France, l’Union pour la Solidarité et l’Entraide du Sénégal, l’Institut d’Etudes Juridiques d’Espagne et la Caritas de Mauritanie.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Enseignement secondaire et supérieur en présence du recteur de l’Université de Nouakchott et du doyen de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines.
Le forum a regroupé d’éminents chercheurs et professeurs d’université venus d’Europe et d’Afrique pour débattre sur le plan scientifique des questions touchant la migration. Durant deux jours, les participants plancheront sur la problématique de la migration pour éplucher l’ensemble des questions qui minent le développement du mouvement migratoire. A l’ouverture, M. Hamoudi Hamadi, doyen de la faculté des Lettres et des Sciences humaines a indiqué « ce colloque qui coïncide avec le début de l’année universitaire, s’inscrit dans le sillage de la volonté de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’intégrer la recherche scientifique après l’ouverture de Masters dans deux de ses départements ». A cet effet, « nous fondons un grand espoir sur les enseignants-chercheurs, sur la structure administrative et de recherche au niveau de l’université et de l’Etat et sur nos partenaires à la recherche scientifique dont le GRDR». Pour sa part, M. Doulo Fofana, du Groupe de Recherche et de réalisation pour le Développement Rural (Grdr), a déclaré qu’en acceptant d’organiser ce forum, l’Université de Nouakchott a choisi de « se placer en première ligne de la production de connaissances et de l’animation de la réflexion sur les problématiques migratoires ». Le choix de la Mauritanie pour abriter cette manifestation n’est pas fortuit. Le pays est devenu depuis quelques années une étape dans la mobilité humaine vers l’Europe et un point de départ vers l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Il s’agit pour les organisateurs, de dépassionner le débat sur les migrations, de construire une bonne gouvernance migratoire locale, sous régionale et internationale et de promouvoir la recherche par la formation et à terme produire des connaissances, des données et des informations fiables dans la perspective de nourrir les politiques publiques migratoires du Sud. Il s’agit également pour les organisateurs, de se mobiliser au plan sous régional et international pour que la mobilité humaine reste un droit naturel et un choix personnel conformément aux textes fondamentaux qui régissent la migration. Les débats ont surtout axé sur les mobilités intra africaines, migrations et développement, comment penser, dialoguer et vivre ensemble dans un monde en perpétuel mouvement humain. Sur le plan mobilisation, les organisateurs se sont réjouis du niveau de participation élevé avec la présence des associations de développements et des droits de l’homme, des universitaires et centres de recherche, des élus, des partenaires au développement de la Mauritanie, des fédérations d’associations de migrants du bassin du fleuve Sénégal et d’Europe, des chercheurs indépendants, des étudiants, des centrales syndicales de Mauritanie en plus du Coordinateur de la Charte mondiale pour les Migrants qui ont eu l’opportunité de réfléchir sur les phénomènes migratoires, de croiser les expertises, de mutualiser les informations et les expériences. Compte rendu Ibou Badiane
|