Tintane a été submergé par les eaux de la providence. Nous en avons demandé le nécessaire, Dieu en a donné beaucoup. Tant mieux, la pluie compense tout ce qu’elle gâte. Et Allah ne fait de son esclave croyant, que du bien. Lavoisier disait « Rien ne se perd, rien ne se crée ; tout se refait. En sus, on n’est pas sans savoir que l’humanité, la faune et la flore sont reparties de l’arche de Noé après le déluge.
De tels propos n’ont pas pour objectif de vous emmitoufler dans les édredons du fatalisme. Aussi vrais qu’ils sont, ils n’empêcheront pas de sortir les pieds de l’eau. Et tirer, après coup, les enseignements de ce qui est tout au moins une catastrophe naturelle.L’intervention de l’Etat avec célérité, par le biais de ses leviers de commandes ; notamment les forces armées et de sécurité sont au niveau de l’événement. Contrairement à toute attente. L’improvisation d’une route de 7 km pour désenclaver les deux hodh, est un travail herculéen appréciable. L’arrivée sur les lieux de la tête de l’Etat en helico , perçu comme un acte humaniste, humanitaire a, certes ,crée une émulation positive et une synergie sur le terrain des secours.Les habitants de Tintane ne croyant plus aux grandes pluies, avaient mis en valeur la Batha. Un tel acte est symptomatique du manque de prévenance congénital chez nous. Ce n’est plus à faire, même s’i l’on sait que les torrents n’ont épargné que le «Seiv».Grosso modo, nous nous en sortons bien. Tout en regrettant les deux âmes parties pour l’au- delà paradisiaque -souhaitons- nous concédons que ça pouvait être pire.Pour amortir le choc de la colère de la nature, il faut un citoyen méfiant et un état prévoyant.C’est bientôt fini. Mais chère Administration, Prévoyance ! Prévoyance !Pour commencer, créons des plans ORSEC (organisation des secours) dans les 18 zones inondables du pays. Les spécialistes savent ce que c’est.
Brahim Ould Bakar Ould Sneiba
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