L’Agenda de développement post-2015 a été au centre des travaux du Panel des Chefs d’Etats et de Gouvernements africains sur l’agenda de développement post-2015, ouverts vendredi dans la capitale tchadienne.
Ce comité regroupe un certain nombre des Chefs d’Etat et de Gouvernement africains dont le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz. Composé de dix pays africains dont la Mauritanie, le comité a été chargé par l’UA d’adopter une position commune par rapport aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) post 2015. Au cours de la rencontre de N’Djamena, les Chefs d’Etat et de Gouvernement parviendront à une décision africaine par rapport à cet agenda. Ils discuteront les moyens de promouvoir l’agenda de développement post 2015 en concertation avec les grandes puissances dans le cadre des Nations -Unies et en préparation de la prochaine assemblée générale de l’ONU. Une autre réunion sera tenue au niveau du sommet de l’UA pour adopter un nouveau plan des OMD post 2015. S’adressant aux participants du sommet de N’Djamena, le Président de la République, Président de l’UA a prononcé un important dont voici me texte intégral : ’’ Son Excellence Monsieur Idriss Deby Itno, Président de la République du Tchad, Son Excellence Madame Ellen Johnson Sirleaf, Présidente de la République du Liberia, Excellences Messieurs les Chefs d’Etats et du Gouvernements, Madame la présidente de la Commission de l’UA, Mesdames et Messieurs, Je tiens à exprimer mes sincères remerciements à Son Excellence Idriss Deby Itno, président de la République Soeur du Tchad pour avoir bien voulu recevoir la première réunion du panel à N’Djamena, pour l’accueil fraternel et chaleureux et l’hospitalité généreuse ainsi que pour les excellentes conditions qu’il a assuré pour le plein succès de cette rencontre. Je voudrais également remercier Son Excellence Ellen Johnson Sirleaf, Présidente de la République soeur du Liberia, présidente du panel des Chefs d’Etats et de Gouvernements africains sur les OMD et l’Agenda de développement post-2015, dont le dynamisme et l’engagement en faveur du développement économique et du progrès social de notre continent n’est plus à démontrer. En vertu du mandat dont nous a investi, le 21ème Sommet Ordinaire de l’Union Africaine, tenu en mai dernier à Addis- Abeba, nous avons la lourde tâche de cristalliser et synthétiser une forte position commune africaine et bâtir les alliances régionales et internationales autour de l’Agenda de développement post-2015. Lors de la première réunion de notre comité tenue le 23 septembre 2013 à New York, en marge de la 68ème session de l’Assemblée Générale de Nations Unies, un consensus a émergé pour qu’ensemble nous développions une forte position de notre continent, par laquelle l’Afrique : -fixe elle-même ses priorités en matière de développement, -oeuvre avec force à la mobilisation des ressources domestiques pour compléter le financement de l’Agenda qui devrait prendre en considération le parachèvement des OMDs tout en incluant les nouveaux défis. L’Afrique dont la voix n’a pas été suffisamment entendue lors de l’adoption des OMD s en l’an 2000 a aujourd’hui une occasion historique d’influencer le choix de l’humanité et surtout de veiller à ce que ses priorités de développement, ses défis et ses atteintes soient pris en compte et contribuer activement à la définition des Objectifs Globaux de Développement Durable pour l’après 2015. Notre présente rencontre, constitue un moment fort de ce processus car il nous revient conformément à la feuille de route arrêtée à New York, de discuter avant sa finalisation, le draft de la position commune Africaine. Nous avons ainsi une occasion unique de parler d’une seule voix. C’est de l’avenir de notre jeunesse, de nos femmes, de nos sociétés, de nos économies, de notre environnement, de notre développement, qu’il est question. En Mauritanie nous lancé en avril 2013 des consultations nationales sur l’Agenda de développement post-2015. Ces consultations ont été conduites suivant une approche participative et inclusive de l’ensemble des acteurs gouvernementaux, communaux et associatifs des communautés et des partenaires techniques et financiers. Le rapport final de ces consultations a été validé en juillet 2013 constituant une contribution à la réflexion globale sur l’Agenda de développement post-2015. Je réitère l’engagement ferme de la Mauritanie, à n’épargner aucun effort pour le plein succès de notre mission, afin que la voix de l’Afrique soit unique et qu’elle soit bien entendue par les autres régions du monde dans le cadre de la définition des objectifs sur lesquels l’humanité devra s’entendre pour l’après 2015. Je vous remercie. ’’ En marge de la cérémonie d’ouverture du panel, le Président de la République a réaffirmé à la presse l’engagement de la Mauritanie face à l’atteinte des OMD et son attachement pour toutes les approches conduisant à un travail unifié pour l’agenda de l’après 2015 de nature à permettra à l’Afrique et ses peuples davantage de progrès et d’épanouissement. Pour sa part, le président tchadien, M. Idriss Déby Itno, a appelé à l’adoption d’une approche commune afin de réaliser à l’Afrique un développement durable en harmonie avec les stratégies et plans de développement adoptés par la communauté internationale et suivant des critères bien précis. Tout cela, dit-il, passera par des concertations et études profondes aboutissant à la satisfaction des aspirations des peuples africains au développement global et juste. Quant à la présidente libérienne, Mme Ellen Johnson Sirleaf, elle a précisé que la réunion d’aujourd’hui augure un bon départ de l’Afrique vers un développement durable. Elle a appelé la communauté internationale à soutenir ce processus pour mieux contribuer à la sécurité et la stabilité dans ce Continent et ailleurs dans le monde. AMI
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