Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, président de l’Union Africaine a affirmé, au cours d’une conférence de presse donnée vendredi soir au siège de l’Union à Addis Abéba, que le 22eme sommet africain a abouti à l’adoption de plusieurs résolutions qui changeront la situation de l’Afrique et feront d’elle un continent qui connaît davantage de stabilité, de sécurité et de paix.

 Il a cité parmi ces résolutions, la formation d’une force africaine où participeront différents pays africains et d’autres résolutions relatives à l’insertion des jeunes, à la réalisation des objectifs du millénaire du développement, à la promotion de la femme, au renforcement du rôle central des jeunes, à la consolidation de la formation, à la lutte contre la pauvreté et d’autres mesures pour réaliser la sécurité et lutter contre le terrorisme et le crime organisé.
 En réponse à une question relative à la situation en Centrafrique et à la formation d’une force africaine de maintien de paix et à une autre portant sur l’agriculture et la sécurité alimentaire et se demandant si ce sujet a bénéficié de l’intérêt qu’il mérite de la part du sommet, le Président de la République a indiqué qu’en ce qui concerne les problèmes relatifs à la sécurité et à la force d’intervention, les pays volontaires sont ceux qui créeront cette force qui restera ouverte devant tous les pays africains.
 Mais, a-t-il ajouté, les pays qui exprimeront le désir d’être volontaires à la participation à cette force doivent mettre leurs forces à la disposition du Conseil de Sécurité et de Paix Africain, et ce pour faire face aux situations d’urgence.
 Il a ajouté qu’en tout cas, il ne s’agit pas là de la force africaine dont la création est prévue. Cependant, a-t-il précisé, pour faire face aux cas urgents et exceptionnels, il y a des pays africains qui mèneront des opérations limitées dans l’espace et dans le temps.
 Certains Etats africains, a dit le Président de la République, Président de l’Union Africaine se sont déclarés volontaires à participer à cette force pour traiter des cas donnés, dans le cadre de l’Union Africaine. Cette force restera ouverte aux autres Etats membres. Cela, a-t-il dit, n’est pas contradictoire avec la composition d’une force africaine permanente.
 En ce qui concerne l’agriculture et la sécurité alimentaire, le Président de la République a indiqué qu’il s’agit là d’une décision prise depuis un certain temps, soulignant que " nous sommes conscients du fait que la sécurité alimentaire et l’agriculture sont deux choses essentielles pour nos pays". Malheureusement, a-t-il précisé, la majeure partie des pays africains n’ont pas réalisé l’autosuffisance alimentaire " et c’est ce qui nous a poussé à faire de cette question un sujet pour toute l’année, car notre sécurité alimentaire est une importante partie de notre stabilité politique".
 Pour sa part, la présidente de la Commission Africaine, Mme N’konsazana Dlamini Zuma a, elle, indiqué au cours de la conférence de presse que " pour la question de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, " nous avons entamé les discussions, mais les débats approfondis auront lieu au prochain sommet car le sommet actuel discute des rapports annuels", a-t-elle dit.

AMI