Le Kenya a pris des mesures pour protéger les biens de valeur se trouvant encore dans le centre commercial Westgate de Nairobi, dévasté par un commando islamiste et encore bouclé pour les besoins de l’enquête, selon le ministre kényan de l’Intérieur.
La déclaration vendredi (27) du ministre, Joseph Ole Lenku, fait suite à des informations de presse non confirmées selon lesquelles un magasin de bijoux aurait été dévalisé, et des bijoux volés pour un montant d’un million de dollars. "Nos forces de sécurité sont des gens responsables et nous avons mis en place tous les mécanismes nécessaires pour assurer que de telles activités criminelles ne se produisent pas", a-t-il dit devant les journalistes, sans évoquer la bijouterie. Plusieurs membres des forces de police, régulièrement citée comme la plus corrompue des institutions kényanes, avaient été interrogés sur des vols généralisés quand un gigantesque incendie avait ravagé l’aéroport international de Nairobi en août. Mercredi, un policier de Nairobi a été inculpé pour le vol du portefeuille d’une victime blessée pendant l’attaque du Westgate, qu’il aidait aux premières heures de l’assaut des islamistes, selon l’acte d’accusation qu’a pu consulter l’AFP. Son chef l’a lui-même retrouvé en possession du portefeuille taché de sang, précise le document. Le policier passera en jugement lundi. "Nous voulons assurer les personnes qui ont des affaires au Westgate que leurs biens sont en sécurité", a cependant martelé le ministre de l’Intérieur lors d’une conférence de presse. L’attaque du Westgate, revendiquée par les insurgés islamistes somaliens shebab, a fait au moins 67 morts -61 civils et six membres des forces de sécurité-, ainsi que 240 blessés. La Croix-Rouge déplorait aussi vendredi encore 59 disparus. (Afp)
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