Le calendrier du retrait sera tenu, dit Fabius Ă  Bamako   
05/04/2013

Laurent Fabius, en déplacement au Mali vendredi, a insisté sur le respect des échéances fixées pour le retrait des forces françaises et la tenue d’élections, malgré la persistance de l’insécurité. S’adressant à la presse à l’issue d’un entretien avec le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, le ministre français...



.... des Affaires étrangères a dit être venu à Bamako "pour parler du processus électoral" et prendre la mesure de la situation en termes de sécurité.
    Les autoritĂ©s maliennes, a-t-il soulignĂ©, sont elles aussi dĂ©terminĂ©es Ă   respecter le calendrier qui prĂ©voit de ramener les effectifs français de l’opĂ©ration "Serval" de 4.000 Ă  2.000 hommes d’ici au mois de juillet et d’organiser des Ă©lections lĂ©gislatives et prĂ©sidentielle les 7 et 21 juillet.

    La poursuite des actes de guĂ©rilla, ajoutĂ©e aux retards pris sur le plan politique et dans le processus de rĂ©conciliation avec les sĂ©paratistes touaregs du Mouvement national de libĂ©ration de l’Azawad (MNLA), menacent aujourd’hui les plans de Paris et de Bamako.
    L’armĂ©e malienne appuyĂ©e par des avions de chasse français a affrontĂ© dimanche 1er avril  un groupe de djihadistes Ă   Tombouctou au lendemain d’un attentat suicide qui a permis aux rebelles de s’y infiltrer. Les extrĂ©mistes ont jurĂ© "d’ouvrir les portes de l’enfer" après le dĂ©part des troupes françaises. 
    
 "C’EST LE CHAOS PARTOUT"
La ville de Tombouctou, haut lieu culturel, religieux et commercial situé à un millier de kilomètres au nord de Bamako, avait déjà été visée par un attentat suicide dans la nuit du 20 au 21 mars, le premier depuis que les troupes françaises en ont chassé la guérilla.
   Laurent Fabius a toutefois fait Ă©tat vendredi d’une amĂ©lioration de la situation et a jugĂ© prĂ©fĂ©rable de respecter les Ă©chĂ©ances prĂ©vues pour les Ă©lections. "Nos partenaires maliens disent que c’est ce qu’ils veulent et c’est possible.
  L’objectif c’est juillet et tout est fait pour le respecter", a-t-il assurĂ©.
    Le chef de la diplomatie française a en outre exhortĂ© les rebelles touaregs, qui tiennent Kidal, Ă  dĂ©poser les armes. "Le moment venu, il faudra que tout groupe - ça vaut pour le MNLA comme pour tout autre groupe armĂ© - accepte d’être cantonnĂ© et de renoncer Ă  ses armes", a soulignĂ© le ministre.
    Beaucoup doutent que le gouvernement intĂ©rimaire mis sur pied après le coup d’Etat soit en mesure de procĂ©der  Ă  des Ă©lections dans trois mois.
    "C’est le chaos partout et organiser les Ă©lections dans la prĂ©cipitation pourrait ĂŞtre problĂ©matique", rĂ©sume Mariam Diallo, membre du National Democratic Institute, un cercle de rĂ©flexion de Washington.
    "La plupart des reprĂ©sentants politiques rentrent tout juste au Mali. Ils ont besoin de se rĂ©organiser et de se mettre en campagne. Il n’est pas certain qu’ils puissent mener campagne dans le Nord parce que la sĂ©curitĂ© est un problème et que les gens ne peuvent pas se dĂ©placer."
    A l’insĂ©curitĂ© s’ajoutent les questions relatives aux populations dĂ©placĂ©es et Ă  la mise  Ă  jour des listes Ă©lectorales, dit-elle, jugeant prĂ©fĂ©rable de reporter les Ă©lections.
    Le Conseil de sĂ©curitĂ© de l’Onu doit doter dans le courant du mois les forces franco-africaines dĂ©ployĂ©es au Mali d’un mandat qui doit en faire une mission de maintien de la paix d’ici juillet.
    Faute d’un recul rapide de l’insĂ©curitĂ©, la rĂ©duction des effectifs français sera difficile Ă  justifier, reconnaissent certains diplomates français.
    "La crainte, c’est que les djihadistes qui se sont Ă©parpillĂ©s reviennent quand on partira. Le vĂ©ritable risque politique pour nous, c’est que quelque chose de grave se produise alors sur le terrain", dit l’un d’eux.(reuters)


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