Centrafrique :François Bozizé chassé du pouvoir se réfugie au Congo   
24/03/2013

La rébellion centrafricaine, le Séléka, vient de chasser du pouvoir François Bozizé arrivé à la tête du pays en 2003 par coup d’Etat. Le désormais ex-président centrafricain était menacé depuis décembre dernier par une rébellion armée qui a failli prendre le pouvoir. Des accords de paix ...



... ont été signés le 11 janvier à Libreville aboutissant à la formation d’un gouvernement d’union nationale qui a réuni les camps de Bozizé, de l’opposition et de la rébellion. Cette dernière a accusé le président déchu de n’avoir pas respecté les accords.
Le Séléka, la rébellion centrafricaine a annoncé très tôt ce matin du 24 mars avoir pris le palais présidentiel de Bangui. Le président François Bozizé ne s’y trouvait pas et était déjà réfugié en RD Congo voisin.  Gaston Mackouzangba, porte parole du président déchu, a annoncé que «les rebelles du Séléka contrôlent tous les points stratégiques de Bangui » sans les préciser.
Depuis vendredi dernier, le Séléka avait commencé à lancer l’offensive armée contre le pouvoir de Bozizé affaibli depuis décembre dernier. Samedi après midi, les rapports de forces étaient favorables aux rebelles. « La journée d’aujourd’hui (dimanche 24 mars) sera décisive. Nos hommes sont dans Bangui, on prend nos emplacements » avait averti le colonel Narkoyo, l’un des combattants du Séléka. Vers 7h30, les assauts sont lancés. Des tirs sporadiques ont été entendus partout et autour du palais présidentiel où son occupant était déjà absent. Aucune source n’avait encore précisé s’il y avait des morts. "Nos éléments ont lancé l’offensive en début de matinée passant le "bouchon" du PK10 [point kilométrique 10] près de la base sud-africaine pour aller vers le centre-ville", a expliqué Eric Massi, un porte-parole de la rébellion depuis Paris.
Fort de cette offensive, le Séléka a fini par prendre le palais présidentiels. Selon le colonel Djouma Narkoy, un des chefs militaires, le président du Séléka, Michel Djotodia, devrait prendre la parole et faire une annonce à la radio nationale la prise du pouvoir par le mouvement et la formation d’un gouvernement de consensus dans les prochains jours.
Arrivé au pouvoir en 2003 par un coup de force, François Bozizé est renversé de la même façon qu’il a fait quitter feu le président Félix Patassé.
La France a demandé une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’Onu en vue d’une solution négociée et consensuelle pour le retour à l’ordre constitutionnel à Bangui.


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