Egypte: Tantaoui menace les islamistes   
15/07/2012

 L’Egypte appartient à "tous et non pas à un certain groupe", a averti dimanche 15 juillet le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA) en faisant une claire allusion aux Frères musulmans. Ces propos interviennent quelques heures...



... seulement après un entretien entre le maréchal Tantaoui et Hillary Clinton. La cheffe de la diplomatie américaine a rencontré depuis son arrivée samedi au Caire le nouveau président, l’islamiste Mohammed Morsi, et le patron du CSFA. Mme Clinton les a invités à oeuvrer de concert à une transition vers une démocratie "forte et durable".
Nouvel épisode de l’épreuve de force entre M. Morsi, issu des Frères musulmans et l’armée, le maréchal Tantaoui a souligné devant la presse que l’Egypte "appartient à tous, et non pas à un certain groupe, les forces armées ne le toléreront pas". Le patron du CSFA, qui s’exprimait à l’issue d’une cérémonie militaire à Ismailia (nord-est) n’a pas cité nommément les Frères musulmans, mais l’avertissement est clair.
Le 14 juin, la Cour suprême constitutionnelle a invalidé le Parlement à majorité islamiste, en affirmant que l’élection d’un tiers de ses membres était illégale. Le 8 juillet, le président Morsi a ordonné par décret le rétablissement du Parlement, qui s’est réuni le 10 en signe de défiance. Saisi en recours par des députés, le tribunal administratif a refusé de statuer.
Le CSFA, qui assurait l’intérim à la tête du pays depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011 a officiellement transmis le pouvoir le 30 juin au président Morsi, tout en s’efforçant de limiter strictement ses prérogatives.
Hillary Clinton, sans prendre position sur ces sujets, a invité ses interlocuteurs à faire preuve de "dialogue et de compromis". Les Etats-Unis, a-t-elle ajouté, souhaitent "aider le gouvernement élu démocratiquement" et que les forces armées reviennent à un "rôle de sécurité nationale".
Le CSFA, a déclaré la secrétaire d’Etat américaine, a protégé le pays durant la révolution, contrairement à l’armée syrienne qui "tue son propre peuple".


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