Esclavage: La France assume    
10/05/2010

A travers la commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leur abolition, la France assume "les parts d’ombre et d’indignité" de son histoire et réaffirme sa détermination à lutter contre "toutes les formes de survivance de l’esclavage au 21ème siècle", à travers le monde, a souligné lundi 10 mai le président français Nicolas Sarkozy.



 "La France se grandit à regarder son histoire en face, en assumant ses parts d’ombre et d’indignité" a-t-il souligné dans son message à l’occasion de la cinquièmeJournée des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions en France.

Pour M. Sarkozy, le vote de la loi du 21 mai 2001 a marqué "une évolution importante sur ce chemin difficile mais nécessaire, en reconnaissant la traite et l’esclavage comme des crimes contre l’humanité, ineffaçables et imprescriptibles". "L’instauration d’une journée nationale en 2006, et l’écho qu’elle rencontre depuis lors, démontrent l’importance que revêt pour la société française cette commémoration qui fédère de nombreuses initiatives citoyennes", a-t-il indiqué. Il a averti toutefois que "l’esclavagisme, avec son cortège de détresses et de misères, est loin d’avoir disparu de notre monde", mettant l’accent sur l’engagement de la France à combattre cet "esclavage moderne". "Aujourd’hui encore, ce sont des dizaines de millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui vivent au quotidien des situations inhumaines et dégradantes du fait de leurs semblables", a-t-il déploré. Premier pays à reconnaître en 2001 que l’esclavage constituait un crime contre l’humanité, la France est "particulièrement engagée dans la lutte contre ces formes modernes de l’esclavage", a souligné, de son côté, le ministère français des Affaires étrangères et européennes, dans un communiqué. En honorant la mémoire de ceux qui ont lutté pour l’abolition de l’esclavage et de la traite, la France assume son histoire et réaffirme son engagement en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’Homme partout dans le monde, souligne le Quai d’Orsay.(Map).


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