Après cinq jours de discussions à Sibiti (250 km à l’ouest de Brazzaville), des centaines de délégués ayant participé au "dialogue national" sur l’avenir des institutions du Congo se sont prononcés en faveur d’un "changement de constitution".
Les réformes à engager porteront sur "la fixation de l’âge pour être éligible à l’élection présidentielle à 30 ans minimum" et "la fixation de la durée du mandat présidentiel à cinq ans renouvelable". Adoptée en 2002, la Constitution de la République du Congo stipule que nul ne peut être candidat à la fonction suprême s’il a plus de 70 ans et limite à deux le nombre de mandats que peut assurer le président du pays. A 72 ans, M. Sassou cumule plus de trente ans à la tête du pays. Il a dirigé le Congo à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992, qu’il a perdues. Revenu au pouvoir en 1997 à l’issue d’une violente guerre civile, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009. De son coté le président burundais Pierre Nkurunziza, élu en 2005 et réélu en 2010 poursuit sa campagne pour la présidentielle du 21 juillet 2015 et se poseen seul garant de la paix dans un pays meurtri. "Avec la paix on va pouvoir extraire les minerais (...) multiplier par deux la production agricole (...) augmenter l’adduction en eau potable de 30%", dit Nkurunziza dans sa campagne électorale . Lors des meetings il lance : , "alors, qui va voter pour moi ? Levez les mains!". Toutes les mains se lèvent. "il va gagner, c’est sûr le 21 juillet, ", se réjouit Edouard, habitant de Ndora (Burundi) et chômeur de 36 ans. La polémique sur le 3e mandat? "ça concerne les politiciens, nous ça ne nous regarde pas !", évacue-t-il .
|