Les fermes de Ould Mohamed Vall Ă  Toujounine: chiffres et preuves   
11/03/2013

 le 3 Aout 2005, l’armĂ©e mauritanienne est intervenu pour tirer la patrie d’une situation prĂ©caire, qu’elle ne pouvait plus supporter. On se demanda alors qui est l’auteur de ce mouvement bĂ©ni ? Et quand la composition du conseil militaire fut dĂ©voilĂ©e et qu’on apprit que le DGSN est Ă  sa tĂŞte...



...on songea à la révolution égyptienne où les officiers libres firent de Mohamed Nagib une façade afin d’amadouer les officiers supérieurs, et rassurer la communauté internationale. Mais ce dernier crut à ses illusions et se mit à agir comme s’il était réellement le maître de cette révolution, en se l’appropriant et en excluant les vrais auteurs, qui à la fin ont pu l’écarter et le mettre en résidence surveillée.
Ely Ould Mohamed Vall était le faux jumeau de ce Mohamed Nagib. Il lui ressemblait dans certains aspects et différait de lui dans d’autres. Il avait en commun avec lui le fait qu’il s’est trouvé au bon endroit au bon moment pour occuper un poste pour lequel il n’était pas qualifié; et aussi dans la persuasion à ses illusions qui lui disaient qu’il est l’auteur du mouvement rectificatif dont il ignorait tout; et lui ressemblait aussi dans sa tentative de rester maitre d’un pouvoir qui lui est arrivé pendant son sommeil.
Cependant, les officiers mauritaniens ont Ă©tĂ© beaucoup plus clĂ©ment avec lui, que ne l’étaient les officiers Ă©gyptiens avec  Mohamed Nagib, et ce en lui offrant une sortie honorable et une retraite confortable.. Les mauritaniens ont, alors, adhĂ©rĂ© au silence Ă  propos des abus du directeur de la suretĂ© et ont fermĂ© les eux sur ses innombrables biens mal acquis. Puis vint la fin de la transition au cours de laquelle les vrais dirigeants de la rectification ont acceptĂ© de rester Ă  l’ombre, observant de loin le dĂ©roulement des Ă©vĂ©nements dans le pays.
     La situation se dĂ©grada, Ă  nouveau, sous le rĂ©gime civil impuissant au point de devenir une marionnette entre les mains d’une plĂ©thore de gabĂ©gistes et autre politiciens vĂ©reux  de l’ère Taya. Les vaillants officiers patriotes n’ont pas hĂ©sitĂ© Ă  intervenir, encore une fois, pour sauver la nation des malversations du rĂ©gime des partis politiques qui en ont fait un gâteau Ă  partager au point qu’apparurent, pour une première dans l’histoire du pays, des manifestations d’affamĂ©s. À cela s’ajoute les aveux d’impuissance, du prĂ©sident Ă  Nouadhibou et Ă  l’aĂ©roport de Nouakchott.
     Le second mouvement rectificatif - comme le qualifia le prĂ©sident du RFD - a permit de remettre les droits aux ayants cause. Le leader rĂ©el du conseil militaire fut alors son apparition, remettant la reforme sur les rails en commençant par la lutte contre la gabegie et les gabĂ©gistes. Les vĂ©ritĂ©s de la transition surgirent en surface, choquant les mauritaniens par l’énormitĂ© du gâchis qui eut lieu Ă  cette pĂ©riode et en sa continuatrice civile.. Le pillage de fonds publics et le favoritisme marquaient cette pĂ©riode chaotique.
       les mauritaniens, ne pouvaient imaginer que le directeur de la suretĂ©, sur lequel ils portèrent de grands espoirs subtilisait , depuis le dĂ©but de la pĂ©riode transitoire, des centaines d’ hectares Ă  Nouakchott pour offrir le plus vaste des pâturages aux bĂŞtes virtuelles que les membres de sa famille possĂ©deront peut ĂŞtre  un jour; Pendant que des milliers de familles mauritaniennes s’entassent dans quelques mètres carrĂ©s que l’Etat mauritanien, civil et militaire, s’abstient, depuis les annĂ©es soixante-dix, de reconnaitre leur droit de possession !

      Les milliers de familles vivant dans les huttes et les baraques mĂ©talliques, abandonnĂ©es Ă  l’harmattan, sans eau, ni Ă©lectricitĂ©, ni infrastructure, n’ont pas attirĂ© l’attention du PrĂ©sident-Directeur de la suretĂ©. Les habitants de la "gazra" subissaient toute les formes de souffrances… si l’un d’eux s’aventurait Ă  construire un mur, il est aussitĂ´t dĂ©moli, et le malchanceux d’entre eux Ă©tait celui dont la "garza" donnait sur une voie commerciale, il se voyait Ă©carter au profit d’un influent qui exhibait  un titre foncier selon lequel il est le possesseur de la parcelle oĂą ce pauvre a fondĂ© sa famille et y a vit naitre ses enfants!
Furieux, le pauvre fait ses bagages et va s’installer loin des routes, dans les périphéries de la ville et de la vie… dans sa chère patrie !
L’équité exige qu’on reconnaisse que l’Etat du népotisme donne souvent des centaines d’hectares à une tribu à Al-falouja et à des bêtes virtuelles à Toujounine. Le tableau ci dessous donne des précisions sur les pâturages de la famille d’Ely ould mohamed vall à Toujounine.

 

 

  Lisons-le calmement, en se remĂ©morant la situation de misère que vivaient les habitants des pĂ©riphĂ©ries avant que le PrĂ©sident de la RĂ©publique Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz ne promette de leur distribuer leurs parcelles, et tienne Ă  sa promesse.
Les bĂ©nĂ©ficiaires de ces pâturages sont les membres de la famille du prĂ©sident de la pĂ©riode "transitoire" Ely Ould Mohamed Vall, qui ont Ă©tĂ© choisis parmi des millions de mauritaniens pour jouir de ces immenses pâturages destinĂ©s Ă  des animaux qu’ils ne possèdent  pas et ne possĂ©deront peut ĂŞtre jamais. Leurs pâturages se voisinèrent pour Ă©viter la solitude Ă  leurs animaux.
Occupé à garantir un avenir confortable aux animaux virtuels des siens, le président de la république, directeur de la sûreté, n’avait pas le temps de résoudre les problèmes de ses citoyens. Il était d’une générosité sans égard avec ces animaux. il leur assura de vastes pâturages, alors que ses citoyens ne cherchent qu’un 120 m² pour une famille qui atteint, parfois, les dix membres !
Combien de familles mauritaniennes peuvent être gîtées dans les pâturages de Youssouf Ely Eleya ? Faisons un simple calcul (70.000 m² divisé sur 120m²) pour découvrir que 583 familles mauritaniennes peuvent être logées dans les pâturages de Youssouf Ely Eleya, même si ce n’est que de manière temporaire jusqu’à qu’il s’acquière les bêtes virtuelles.
     Idem pour Mohamed Lemine dont les pâturages peuvent accueillir 1667 familles, Lemliha mint Mohamed Vall et Mariem Ely Eleya dont les fermes peuvent accueillir, respectivement, 583 et 739 familles. Le total en matière de capacitĂ© d’accueil est de 3579 familles.
    Le PrĂ©sident-Directeur de la suretĂ© n’a pas pensĂ© Ă  ce grand nombre d’hommes, enfants et femmes, dont il Ă©tait tuteur lorsqu’il Ă©tait le premier responssable du pays; et a prĂ©fĂ©rĂ© s’occuper des bĂŞtes virtuelles de sa famille restreinte! L’honorable famille n’avait pas besoin de terrains pour l’habitat, ni pour l’exploitation commerciale, encore moins pour le foncier, car ses marchĂ©s et ses immeubles sont assez connus du grand publique, mais elle Ă©tait protectrice des droits des bĂŞtes virtuelles et a convaincu PrĂ©sident-Directeur de la suretĂ©, dotĂ© d’une grand sensibilitĂ© Ă©motionnelle, de faire sienne cette noble cause.
Le président s’enthousiasma et s’occupa d’avantage des bêtes virtuelles en définissant les bordures de leurs pâturages à Toujounine, loin de l’humidité et du risque de la mer. Son Excellence a été rassuré de savoir que les habitants de Nouakchott seront tous noyés avant que le danger n’atteigne les chameaux ou les lapins de la famille sacrée.
Les habitants des marécages du 6éme, 5éme arrondissement et de la Socogim souffriront des moustiques et des odeurs nauséabondes durent la saison pluviale, pendant que les bêtes de la famille jouiront de la brise dans leurs vastes prairies.
Le PrĂ©sident-Directeur de la suretĂ© savait qu’il Ă©tait devenu prĂ©sident par hasard et que les coĂŻncidences ne se rĂ©pètent guère et sont de  courte durĂ©e, alors il se mit Ă  rĂ©aliser son projet "national"; et dans deux mois Youssouf, Mohamed Lemine et Lemliha se sont trouvĂ©s avec des titres fonciers pour les terres qui accueilleront leurs bĂŞtes virtuelles, contrairement Ă  Mariem qui connut du retard et risqua de voir ses bĂŞtes virtuelles s’égarer dans le dĂ©sert, sans pâturages clĂ´turĂ©s, avant d’être sauvĂ© par l’assistance du PrĂ©sident-Directeur de la suretĂ© qui lui offrit des pâturages plus vastes que ceux de Lemliha, en guise d’excuses pour le retard causĂ© involontairement par le PrĂ©sident-Directeur de la suretĂ©. Le tout s’est dĂ©roulĂ© en moins de trois mois, au cours desquels les mauritaniens pensaient que leur prĂ©sident passait ses nuits et ses jours Ă  chercher des solutions Ă  leurs Ă©normes problèmes, alors qu’il veillait Ă  leur piller leurs terres au profit des bĂŞtes virtuelles des siens!
En occident, on attend le centième jour du nouveau dirigeant pour l’évaluer. Le Président-Directeur de la sureté était au rendez vous, en réalisant du gigantesque: transformation des terres d’habitation, dont en ont besoin ses citoyens, en pâturages pour des bêtes que les membres de sa famille posséderont un jour!
Le président viola ainsi la loi interdisant la création de pâturages dans les environs de la ville de Nouakchott; hors que sa mission est de veiller au respect de la loi et non à sa violation.
Et comme si tout cela n’était pas assez, le colonel revient sur la scène politique prétendant défendre les "indignés" parmi ses cousins, rédigeant les communiqués et proférant les discours dans les manifestations quand il ouille le mot reforme ou quand il se rappelle la gabegie dont il fut le parrain notoire…
Sidi Mohamed Ould Abbe
Traduction de l’arabe: Ahmed ould sidi


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