La mission catholique de Nouakchott a vibré au son des tamtams et au rythme des différentes facettes culturelles du Sénégal. Pour cause ? L’Association des Ressortissants Sénégalais Catholiques, créée depuis 15 ans, a organisé, le dimanche 21 Mai à Nouakchott, une grande manifestation culturelle pour marquer ses 15 années d’existence en Mauritanie. Un public fan de cette culture sénégalaise, notamment casamançaise était au rendez-vous.
Quoi de plus normal. L’Association des Ressortissants Sénégalais Catholiques, qui regroupe l’essentiel des fidèles chrétiens, n’a pas lésiné sur les moyens pour réunir un public qui avait pignon sur rue de la culture sénégalaise. Ces acteurs culturels n’ont pas manqué de gratifier le public d’une ambiance qui a régalé toute l’assistance.
Ils sont Joolas, Sérères, Manjacks ou encore Mancagnes, à défiler et à montrer les différentes facettes de la culture sénégalaise en général et casamançaise en particulier. Un vrai melting-pot culturel vécu ce jour et qui a rappelé certains aspects de la culture sénégalaise qui font d’elle un véritable pont de cohésion sociale au Sénégal. Mais également, pour ceux-là qui ont été au rendez-vous, cette manifestation culturelle constitue un facteur d’intégration.
Ces festivités qui marquent les 15 ans de vie d’une Association dans un contexte de communion et d’intégration, constituent, sans nul doute, une première édition test réussie. A en croire les organisateurs, chaque année, il sera question de marquer leur présence en Mauritanie à travers une manifestation du genre.
Quinze années d’amour et de partage …
Ces Sénégalais fidèles catholiques reconnaissent que leur association a connu des hauts et des bas mais que l’abnégation a prévalu sur fond d’amour et de partage. Mais également, quinze années marquées par une foi de vivre ensemble. Rendant grâce à Dieu, ils ont exprimé leur satisfaction d’appartenir à un pays qui s’appelle le Sénégal de la Téranga, Un et Indivisible où l’expression de l’hospitalité légendaire et de la solidarité agissante trouve tout son sens. C’est pourquoi, les organisateurs ont soutenu que « cette manifestation culturelle a été initiée pour montrer une facette des variétés culturelles de notre pays ». Selon eux, celle-ci « restera gravée dans les mémoires mais aussi dans les annales de cette paroisse qui nous est chère » a souligné le président de l’association.
Pour sa part, Madame Ngoné Ndione, marraine de la manifestation, après avoir magnifié l’évènement, a exhorté les organisateurs à « rester soudés et à maintenir l’esprit de camaraderie et de solidarité qui fait la force d’un groupe… ». Elle a indiqué que l’association des catholiques est partout citée en exemple pour ses efforts soutenus et au service des Sénégalais.
Une magnifique démonstration culturelle
La fête a été belle et pleine de symboliques. Elle est surtout marquée par les différentes danses de Koumpo, de Kankourang, de sketches qui expliquent certaines coutumes et mœurs en milieux sérère, manjack, mancagne et joola. La lutte traditionnelle a été également l’un des moments forts les plus marquants parce qu’opposant deux écuries sérère et joola. D’abord deux femmes lutteurs Christelle Goudiaby du côté des Joola et Josiane du côté sérère ont donné le meilleur d’elles-mêmes avec des démonstrations qui n’ont laissé personne indifférent. Beaucoup ont ri jusqu’à se tenailler le vendre tellement que c’était amusant. Ensuite, il y a eu le face à face entre les hommes également des deux écuries. Aucun vainqueur, ni vaincu, tout le monde était gagnant. L’arbitre était vraiment impartial. C’est le spectacle surtout qui a donné beaucoup plus d’éclat et d’ingrédients à la manifestation. Tout est bien qui finit bien.
Ibou Badiane.
