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La culture maraîchère dans le Trarza : Des mesures efficaces pour atteindre l’autosuffisance

La culture maraîchère dans la wilaya du Trarza représente l’un des principaux objectifs économiques et de développement que l’État mauritanien s’efforce d’atteindre en améliorant ses performances et en augmentant sa rentabilité. Ainsi les pouvoirs publics ont soutenu les producteurs de cette filière par tous les moyens nécessaires ; ils ont doublé les surfaces agricoles qui leur sont affectées afin d’augmenter la productivité et d’atteindre l’autosuffisance nationale dans ce domaine.

Dans un entretien avec l’Agence mauritanienne d’information, le coordinateur régional des producteurs de légumes « horticulture », au niveau de la wilaya du Trarza, M. Mohamed Ould Moro, a précisé que la coordination a été créée en 2015 avec le soutien de l’État mauritanien en raison du besoin urgent d’organiser ce secteur et de contribuer sérieusement à l’augmentation de la productivité en matière de légumes afin d’atteindre l’autosuffisance en ces denrées dont les citoyens ont besoin.

Il a ajouté que depuis sa création, cette organisation a obtenu, en un temps record, des résultats appréciables qui ont dépassé les attentes en permettant de cultiver près de 200 hectares dès ses débuts, pour atteindre entre 6 700 et 6 800 hectares lors de la dernière campagne, un chiffre record obtenu grâce aux efforts des agriculteurs eux- mêmes et au soutien direct de l’État mauritanien.

M. Mohamed Ould Moro a souligné que la coordination exporte 400 tonnes par jour de différents types de légumes pendant la saison des récoltes, indiquant que la situation de la culture maraîchère au niveau de la wilaya s’est améliorée récemment grâce aux efforts individuels et collectifs des agriculteurs et au soutien de l’État en matière de matériel horticole et d’accompagnement technique à différentes étapes de la culture.

Il a relevé que le soutien gouvernemental à la culture maraîchère reste insuffisant malgré les efforts considérables déployés pour fournir des semences et des engrais et distribuer les équipements nécessaires à la remise en état des terres aux coopératives agricoles, et demandé la mise en place de points focaux pour la commercialisation des produits.

Le coordinateur a déclaré que les autorités administratives de la wilaya étaient tout à fait disposées à lever tous les obstacles et œuvraient avec transparence et intégrité à acheminer toute l’aide fournie par les départements ministériels aux agriculteurs, afin d’accompagner l’agriculture locale et d’atteindre les résultats escomptés.

Il a souligné que les variétés cultivées pendant la campagne hivernale ont un rendement financier considérable, ce qui constitue un succès dans ce domaine, tout en précisant que pour certains produits agricoles, notamment les légumes, l’approvisionnement doit encore être assuré tout au long de l’année.

Il a expliqué que les horticulteurs maraîchers de la wilaya ont été l’objet de pressions constantes pour les terres arables de la part de certains particuliers qui louent l’hectare à 100 000 anciennes ouguiyas au lieu de 10 ou 20 000 anciennes ouguiyas auparavant, ce qui a créé une spéculation avec des répercussions négatives sur les agriculteurs victimes de cette opération qui ne sert pas leurs intérêts.

Le coordinateur régional des producteurs maraichers a demandé aux autorités supérieures de mettre à la disposition des agriculteurs qui n’ont pas les moyens financiers des terres agricoles en location pour 10 000 hectares, ce qui, selon lui, ne manquerait pas d’avoir des résultats satisfaisants en termes d’autosuffisance nationale pour tous les types de légumes.

Il a demandé la mise à disposition de chambres froides pour protéger les légumes qui subissent d’importantes pertes suite aux dégâts tout au long de l’année, soulignant que les énormes potentialités agricoles de notre pays lui permettent d’atteindre l’autosuffisance et d’exporter ses produits vers d’autres contrées.

Il a souligné l’importance que revêt la construction d’un mur de protection des surfaces cultivées contre les inondations afin de préserver les cultures maraîchères qui ont souffert l’année dernière des inondations.

AMI