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Maroc-Mauritanie : L’agriculture et la pêche piliers d’un développement durable et d’une sécurité alimentaire partagée

La coopération entre le Maroc et la Mauritanie dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche maritime et de l’élevage s’affirme comme un levier stratégique en faveur du développement durable et de la sécurité alimentaire dans les deux pays. C’est ce qu’a souligné le ministre marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari, à l’occasion de la première journée du Forum parlementaire économique maroco-mauritanien, organisé vendredi à Nouakchott.

Lors de son intervention, le ministre a réitéré l’engagement du Royaume à soutenir toute initiative visant un développement concret et mutuellement bénéfique dans ces secteurs stratégiques. Il a mis en avant l’importance d’une intégration approfondie entre les deux pays, estimant qu’elle constitue une condition essentielle pour atteindre les objectifs communs en matière de durabilité et de souveraineté alimentaire.

Lever les obstacles pour stimuler les échanges

M. El Bouari a exprimé le souhait que cette rencontre parlementaire marque le point de départ d’une nouvelle dynamique dans les échanges agricoles bilatéraux. À ce titre, il a affirmé la volonté du Maroc de travailler à la levée des obstacles entravant les flux commerciaux, notamment à travers la création de commissions mixtes chargées de simplifier les procédures au profit des investisseurs des deux côtés.

Le ministre a également fait part de l’intérêt croissant des producteurs marocains pour investir dans les filières végétales et animales en Mauritanie. Il a précisé que plusieurs bureaux d’études marocains étaient disposés à mettre leur expertise au service de la gestion des ressources en eau et de l’irrigation.

Dans cette optique, une mission technique marocaine comprenant des vétérinaires et des responsables de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) se rendra prochainement dans les zones mauritaniennes connues pour l’élevage ovin, en vue de faciliter la collaboration dans ce domaine.

Un potentiel commun dans la pêche maritime et l’aquaculture

Concernant la pêche maritime, le ministre a rappelé que ce secteur, incluant l’aquaculture, représente un domaine d’avenir pour le partenariat maroco-mauritanien. Il s’est appuyé sur les recommandations issues de la dernière Commission mixte, tenue en marge du Salon Halieutis à Agadir, qui ont mis l’accent sur le renforcement de la coopération dans des domaines clés tels que la recherche scientifique, la formation, la pêche artisanale, la sécurité maritime et le développement aquacole.

M. El Bouari a plaidé en faveur de l’encouragement des investissements croisés dans les chaînes de valeur de la pêche, incluant la transformation, la valorisation et la commercialisation des produits halieutiques. Il a également souligné la nécessité de faciliter l’accès des investisseurs aux opportunités offertes dans les deux pays et de promouvoir les partenariats entre acteurs privés.

Une coopération parlementaire pour accompagner les projets structurants

Le forum, dont la séance d’ouverture a été coprésidée par le président de la Chambre des représentants du Maroc, Rachid Talbi Alami, et son homologue mauritanien, Mohamed Bamba Ould Meguett, a réuni parlementaires, membres de gouvernements, responsables sectoriels et opérateurs économiques.

L’objectif affiché de cette première édition est d’assurer un accompagnement législatif efficace aux projets de coopération bilatérale, tout en renforçant les échanges économiques et les investissements, notamment dans les secteurs jugés prioritaires.

Une plateforme pour la coopération trilatérale et les partenariats durables

Au-delà des volets bilatéraux, le forum ambitionne également de promouvoir l’échange d’expertises et de bonnes pratiques, tout en élargissant la coopération à d’autres acteurs africains et internationaux. Il se veut une plateforme inclusive, réunissant pouvoirs législatif, exécutif et secteur privé, afin de construire des partenariats durables à travers une approche intégrée.

Un mécanisme de suivi et d’évaluation des recommandations et accords issus des travaux est également prévu, pour garantir leur mise en œuvre effective dans les mois à venir.

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