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17ème édition du Festival Assalamalekoum : L’Algérie à l’honneur …

Le festival Assalamalekoum refait surface après quelques années d’absence sur la scène culturelle mauritanienne. La 17ème édition se déroule du 11 au 19 juin en cours à Nouakchott. Mais il sera exporté à l’intérieur du pays à la découverte d’autres talents. L’Algérie, pays frontalier de la Mauritanie est l’invité d’honneur.

Assalamekoum festival est de retour. Le lancement officiel de cet évènement a eu lieu le 10 juin dernier à travers une conférence organisée à la mairie de Tevragh-Zeina en présence des représentants de l’Algérie et du Sénégal voisin. Les artistes algériens qui honorent leur participation seront en connexion avec leurs homologues mauritaniens pour créer un cadre d’échange culturel. Le Sénégal avec la présence remarquée de l’incontournable Didier Awadi, un habitué du festival désormais frères ami de Kane Elimane dit Monza.

Au menu de cette 17ème édition, des concerts, des ateliers de formation, des expositions, du street basket, du rap attack, des résidences entre autres activités du festival.

Lors du lancement de l’évènement, Monza a indiqué que cette édition mettra en exergue la présidence de l’Union Africaine de la Mauritanie avec un programme particulièrement africain. « Cette édition sera l’occasion de réapproprier l’histoire de la Mauritanie et de l’Algérie » a-t-il dit. Il soulignera que la présence de l’influenceuse algérienne Baraka Merzaia du Sud Algérie, fera date avec son immersion dans le menu artistique mauritanien. Mais aussi, à travers ce festival, les relations artistiques et culturelles entre l’Algérie et la Mauritanie seront mises en exergue.

Prenant la parole, l’influenceuse Baraka a apprécié sa découverte de la Mauritanie, un pays qu’elle a tant souhaité visiter. De son côté, son concitoyen Farid Marabet, de Longitude Communication, il a souligné que l’invitation de l’Algérie s’inscrit dans la dynamique de briser les frontières africaines pour matérialiser cette unité de l’Afrique notamment du Nord. « Il est important pour nous Africains que l’on soit de plus en plus solidaire » a-t-il soutenu.

Pour Didier Awadi, un habitué du festival Assalamalékoum, il a souligné l’importance de la diversité culturelle mauritanienne, qui peut être « un levier pour réaliser le rêve d’un panafricanisme culturel ». Il dira que l’Algérie a toujours fait honneur à l’Afrique au plan culturel et « on peut faire quelque chose ensemble ». Pour l’artiste sénégalais de renommée internationale, le festival sera pour lui, l’opportunité de présenter son film court métrage intitulé « Quand on refuse, on dit Non ». Un film, à l’en croire, qui retrace et répond aux questions de souveraineté nationale en mettant en exergue les anciens leaders africains à l’image de Samory Touré et consorts. « C’est un film qui provoquera la réflexion sur ce que nous voulons » a-t-il souligné sans entrer dans les détails.  La projection de ce film est prévue le mercredi 19 juin.

L’Algérie, un invité de marque …

Un diner a été offert à la délégation algérienne. Une invitation qui entre dans le cadre du raffermissement des relations entre l’Algérie et la Mauritanie et qui a vu la présence de l’ambassadeur d’Algérie à Nouakchott, du maire de la commune de Tevragh-Zeina ainsi que d’importantes personnalités algériennes établies en Mauritanie dont des responsables d’entreprises.  « Ce festival témoigne des relations de bon voisinage entre la Mauritanie et l’Algérie » a martelé le chef de la diplomatie algérienne en Mauritanie. «Il matérialise le brassage culturel et artistique entre ces deux pays » poursuit-il. Pour Monza, «c’est le commencement d’un pont qui va s’étendre à travers l’Afrique.»

La prestation des artistes algériens a rythmé ce dîner avec des chants qui ont rappelé et mis en valeur la musique algérienne.

Ibou Badiane