Corentin Martins va prendre les rênes de la sélection mauritanienne. L’ancien directeur sportif brestois explique son choix. Entretien. C’est désormais officiel, vous êtes le nouveau sélectionneur de la Mauritanie, comment cela s’est fait ?
Ça s’est fait mardi soir. J’avais dĂ©jĂ un contact avec le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration mauritanienne, M. Ahmed Ould Yahya, fin aoĂ»t. On s’est rencontrĂ© il y a une quinzaine de jours. Je sais qu’il avait reçu une vingtaine de CV et qu’à la fin il en restait quatre, dont je faisais partie. Le choix dĂ©finitif s’est fait Ă partir d’une commission qui s’est rĂ©unie hier. Le prĂ©sident m’a appelĂ© hier soir vers 22 h 20. Je n’avais pas mon tĂ©lĂ©phone sur moi mais j’ai consultĂ© mes mails Ă 23 h...
Pourquoi avoir choisi ce nouveau projet de sélectionneur ? Ce sont les opportunités, les occasions. Déjà l’année dernière, au mois de novembre, j’avais rencontré une sélection qui, finalement, avait décidé de choisir quelqu’un d’autre. J’ai déjà été directeur sportif et entraîneur au Stade brestois. Quand celle d’être sélectionneur s’est présentée, je l’ai saisie, parce que ça m’intéressait aussi.
Comment appréhendez-vous cette première expérience sur le banc d’une sélection nationale ? J’ai une grosse motivation. Je vais essayer de rendre la confiance que le président a placée en moi. En tant que sélectionneur, je serai jugé sur mes résultats. Il faudra que je sélectionne des joueurs pour former le groupe le plus à même de gagner un maximum de matches, avec ce que j’ai envie de voir et de mettre en place sur le terrain.
Quelles sont les prochaines Ă©chĂ©ances avec votre future sĂ©lection ? Il y aura d’abord le CHAN (Championnat d’Afrique des Nations, auquel ne peuvent participer que les joueurs Ă©voluant dans un club de leur pays) en 2016, pour lequel on voudra se qualifier. Il y aura ensuite l’objectif d’emmener la Mauritanie Ă la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) 2017. Le but est aussi de poursuivre la progression de la sĂ©lection, qui a grappillĂ© pas mal de places au classement FIFA lors de ces deux dernières annĂ©es. Le tout grâce au travail du prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration en place et celui rĂ©alisĂ© par Patrice Neveu (parti Ă la suite de l’élimination par l’Ouganda lors des Ă©liminatoires de la CAN 2015) Ă la tĂŞte de la sĂ©lection. Je vais assister au match amical Ă Casablanca entre le Maroc et la Mauritanie ce samedi. Je serai prĂ©sentĂ© lors d’une confĂ©rence de presse après ce match. À partir de lĂ , je prendrai officiellement mes fonctions de nouveau sĂ©lectionneur. Mais je ne connais pas encore le programme complet des rencontres Ă venir.
Vous avez vous-mĂŞme Ă©tĂ© international avec l’équipe de France (14 sĂ©lections). Pensez-vous que cela va vous aider Ă apprĂ©hender ce poste ? Non, je ne suis pas sĂ»r. Pour moi, un entraĂ®neur et un sĂ©lectionneur, ce sont des guides. On a besoin des joueurs. À moi de leur montrer la voie.
Vous allez retrouver deux anciens Brestois, Dialo Guidileye et Adama Ba, que vous avez lancés dans le grand bain... C’est sûr que le fait de connaître deux joueurs, c’est toujours important. On part moins dans l’inconnu. Dialo Guidileye, je l’avais fait venir de Troyes. Adama, ce n’est pas moi qui l’avais découvert, mais je l’ai lancé en Ligue 1, c’est vrai. Maintenant, je vais découvrir le reste de l’effectif. Recueilli par Christophe PENOIGNON.
Source : OUEST-FRANCE.FR
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