Mariem, toi tu respires parce que tu écris. Moi je respire parce que je lis. Merci à vous écrivains et artites, à toi Mariem Mint Derwich, à toi Mona an Vash, à toi Aichetou Mint Ahmedou, à toi Alika Nakash, à toi Rachid Douani, à toi Abdelvettah …
merci à vous tous : vous qui êtes présents sur les réseaux sociaux, comme vous qui en êtes absents… vous qui stimulez ma curiosité, qui nourrissez mes rêves. Vous qui me fournissez l’air à respirer, la lecture. Je ne suis pas toujours d’accord avec ce que vous écrivez, je ne l’aime pas toujours non plus. Parfois, il n’est pas « bon », cet air. Ou du moins je le sens ainsi : de l’oxygène avec des impuretés, plus ou moins « nocives ». Mes sens les refoulent, mon esprit s’en méfie, s’en éloigne. Par contre, parfois, et même souvent, votre plume est très saine, pénétrante ; elle coule bien : mon âme s’en alimente, mon corps y baigne. Mais dans tous les cas, il est vital pour moi, indispensable à ma vie, ce produit que vous nous livrez, que vous enfantez. Et quand vous le sortez, vous respirez. Ce faisant, grâce à vous, les lecteurs respirent également et autant que vous. Parfois même mieux, que l’auteur ! C’est vrai qu’on commence par écrire pour soi, mais on finit inévitablement par se faire accompagner par les autres, par les entrainer avec nous. Ecrire est une entreprise complexe : individuelle et sociale. On y est souvent solitaire et en même temps envahi, par les autres, par leurs images, leurs soucis, leurs problèmes. Autrement dit : il s’agit pour l’écrivain d’un devoir naturel d’expression, très personnel, qu’il assume vis-à -vis de lui-même, mais aussi d’une fonction sociale qui pèse sur ses épaules. Le fantasme, le rêve, l’inconscient… les peines, les joies, l’expérience personnelle, l’environnement… tout y rentre, s’y entremêle, s’entredéchire, se complète... Un sacré bouillonnement ! C’est vous dire que ceux qui écrivent, ceux qui pratiquent l’art en général, ont parfois besoin de se justifier, de s’expliquer. Pour autant, devrait-on le leur exiger ? Je pense que non. Mais quand ils le font d’eux même, quand ils s’expriment dans ce sens, c’est aussi une manière pour eux d’évacuer, de respirer. C’est ce que Mariem vient de faire. En se livrant à ce jeu, elle invite le lecteur au dialogue. En écho, à cela, j’ai tenu personnellement à lui répondre favorablement par ces mots, à réagir à cette belle carte d’invitation, très touchante, qu’elle nous envoie sous le libellé : « Je respire donc j’écris ». Merci, encore à toi Mariem, et à tous ceux qui nous font vivre par l’écriture, par l’art. Un seul compte que vous devez rendre en permanence : produire en y mettant votre cœur, et ce pour le bien du lecteur. El Boukhary Mohamed Mouemel Pékin, août 2014-08-31 Lien pour consulter : « Je respire, donc j’écris » de Mariem Mint Derwich : (https://www.facebook.com/notes/mariem-mint-derwich/je-respire-parce-que-j%C3%A9cris/928155943867506).
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