Chapeau, les avocats !   
23/02/2006

De qui se moquent-ils nos avocats? A chaque fois, ils nous présentent l’accusé en agneau et le ministère public en monstre. Aux termes des multiples instructions et procès, ils font des batailles de procédures et du négationnisme, deux armes principales. Toute juridiction qui se penche sur le cas de l’un de leurs clients est incompétente. Tout chef d’inculpation retenu contre leurs clients relève de la machination. Autre arme redoutable entre leurs mains et auxquels des confrères s’y prêtent : la médiatisation. Déclarations incendiaires, points de presse à n’en pas finir et activation de réseaux de soutien à l’intérieur ou à l’étranger.



Leurs clients deviennent des héros et l’accusation est tournée en dérision.

Dans l’affaire des avenants au contrat de partage de la production pétrolière, nous ne savons, à présent, pour qui penchera la balance : c’est un duel entre vieux et jeunes loups.Tous les deux rompus aux mêmes méthodes. Mais compte tenu des récents antécédents on doit se demander s’ils arrivent à nos avocats d’avoir un problème de conscience. Quels sentiments ont-ils dûs éprouver quand leurs clients, après l’amnistie de septembre 2005, ont reconnu leur entière et pleine responsabilité dans les multiples tentatives de putsch qui ont secoué notre pays ces dernieres années.

Quand ils ont reconnus que les camions bourrés d’armes avaient bien été acheminés dans notre pays. Que les caches d’armes à Toujounine étaient réelles. Que Moustapha Ould Liman Chavi’i était bien le parrain des "Cavaliers" au Burkina. Que des hommes politiques de l’ex-opposition coordonnaient avec eux et que très vraisemblablement ils leur auraient fourni un soutien financier.

Avec l’emergence de la verité un éditorialiste de renom a eu le courage intellectuel de s’excuser devant ses lecteurs.
Et souvenons-nous de Hamoud Ould Abdi l’ex-ministre de la Communication qui à force d’asséner ces vérités faisait l’objet de railleries et s’était fait appeler "Sahaf". Rappellons-nous du président de la cour de OuadNaga présenté en archaïque. Et des campagnes visant des journalistes un tant soit peu sensibles aux thèses de l’accusation à l’époque. Ils furent présentés (dans le pur terrorisme intellectuel ) en suppôts des renseignements ou de Satan.

 Quelle diffĂ©rence entre les deux ? Chapeau, les avocats !
IOM


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