Trafic de bébés : le président du Parlement nigérien en fuite en France   
11/09/2014

Le président du Parlement nigérien Hama Amadou, en fuite en France, a déclaré mercredi qu’il voulait qu’un mandat d’arrêt international soit lancé contre lui pour qu’il puisse se défendre dans l’affaire du trafic de bébés conçus au Nigeria.



 "J’ai foi dans les juges français", a estimé M. Amadou, interrogé par Radio France internationale (RFI) sur sa volonté de répondre à la justice nigérienne.
   "Je préférerais que le juge lance un mandat d’arrêt international contre moi. A ce moment-là, il faut envoyer le dossier pour démontrer que Monsieur Hama Amadou, par rapport à ce dossier, a quelque chose à se reprocher", a-t-il poursuivi.
   Le président du Parlement, principal opposant du président Mahamadou Issoufou, s’est enfui au Burkina Faso le jour où ses pairs ont autorisé son audition par la justice pour une affaire de trafic de nouveaux-nés en provenance du Nigeria.
   Il est ensuite parti en Belgique, avant de se rendre en France.
   Hama Amadou, qui contestait la légalité de cette décision, s’est vu débouté par la Cour constitutionnelle, qu’il avait saisie.
   La justice devrait bientôt le convoquer, puis lancer un mandat d’amener, voire un mandat d’arrêt international contre lui s’il ne répond pas à cette convocation, a expliqué le procureur de la République nigérien.
   Dix-sept personnes, dont 12 femmes, ont été écrouées fin juin au Niger dans une affaire de trafic international de bébés entre le Nigeria, où ils ont été conçus, le Bénin et le Niger.
   L’une des épouses de M. Amadou est incarcérée dans le cadre de cette affaire.
   Toutes ont été inculpées de "supposition d’enfant" (un délit qui consiste à attribuer la maternité d’un enfant à une femme qui ne l’a pas mis au monde), "faux et usage de faux" et "déclaration mensongère".
   Le ministre nigérien de l’Agriculture Abdou Labo, dont l’une des épouses fait également partie des femmes incarcérées, a été écroué.
   Hama Amadou affirme que les poursuites lancées contre lui sont politiques, le pouvoir cherchant à se débarrasser de lui avant la présidentielle de 2016. Le président Issoufou a des "intentions mortifères à son encontre", a-t-il encore affirmé sur RFI.
   Le gouvernement, dans un communiqué, nie "toute interférence juridique", et qualifie ces dires de "mensonges grotesques".
   Les deux parties s’accusent mutuellement d’avoir refusé la tenue d’un test ADN pour vérifier le lien de parenté entre le couple Amadou et ses jumeaux contestés.(Afp)


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