Deux diplomates algériens libérés après plus de 2 ans de captivité au Mali   
31/08/2014

Deux diplomates algériens enlevés en avril 2012 par un groupe islamiste armé au Mali ont été libérés samedi, ont annoncé les autorités algériennes en confirmant pour la première fois l’exécution d’un troisième diplomate par les ravisseurs.



Le ministère des Affaires étrangères n’a donné aucune précision sur les circonstances de la libération des diplomates Mourad Guessas et Kedour Miloudi.
Il a en outre confirmé, dans un communiqué, la mort en captivité du vice-consul Tahar Touati, dont l’exécution avait été revendiquée par le Mujao en septembre 2012.
Au total, sept Algériens -le consul à Gao, Boualem Saïes, et six de ses collaborateurs- avaient été enlevés le 5 avril 2012 par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui contrôlait cette ville du nord-est du Mali. 
Le consul est décédé en captivité "des suites d’une maladie chronique", selon le ministère.
Les trois autres diplomates algériens enlevés au consulat de Gao avaient été libérés en juillet 2012.
Le Mujao faisait partie avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) des trois groupes islamistes qui ont contrôlé pendant près de dix mois le nord du Mali, d’où ils ont été chassés par une intervention internationale en janvier 2013 initiée par la France, l’opération Serval.
 Selon l’agence de presse algérienne (APS) la libération de MM. Mourad Guessas et Kedour Miloudi, qui fait suite à celle des trois otages libérés quelques jours après leur enlèvement, a été rendue possible "après d’intenses et inlassables efforts déployés par les institutions de l’Etat dans la plus grande discrétion et sous la supervision directe du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika", avait indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
La même source a fait, cependant, part du décès du consul, Boualem Saies, suite à une maladie chronique, tout en confirmant l’assassinat odieux du diplomate Tahar Touati.
Et toujours selon l’APS,   le gouvernement algérien renouvelle, en ces circonstances pénibles, ses "sincères condoléances" aux familles de ses deux diplomates et les assure de "tout son soutien". Il s’incline également devant la mémoire de ces martyrs du devoir et rend hommage à "leur abnégation et leur dévouement dans l’accomplissement de leur devoir au service de la nation".
Le gouvernement rappelle, en outre, que tout au long de cette période de détention, les autorités compétentes algériennes n’ont ménagé "aucun effort" pour obtenir la libération "sans conditions" de ces diplomates enlevés.
La même source a relevé que cette libération est intervenue "dans le respect de la position doctrinale de notre pays et de ses engagements internationaux en refusant tout paiement de rançon".
Le gouvernement algérien "remercie toutes les bonnes volontés qui ont permis d’aboutir au dénouement de cette prise d’otage" et souligne "l’impératif de la poursuite, sans répit, de la lutte contre le terrorisme et ses multiples connexions que sont le trafic de drogue et le crime organisé, au Sahel et partout à travers les autres régions de notre continent et du monde. Il réitère son appel au renforcement de la coopération internationale pour éradiquer ces phénomènes". 
Le consulat d’Algérie à Gao avait fait l’objet, début avril 2012, d’une attaque par un groupe non identifié qui a enlevé le consul et six éléments de la représentation consulaire algérienne.



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