Les travaux d’un atelier de sensibilisation sur les moyens susceptibles d’activer l’assistance judiciaire en Mauritanie, organisé par le ministère de la justice en collaboration avec le PNUD, ont démarré, jeudi à Nouakchott.
L’atelier, qui dure 2 jours, vise à faire le point sur la réalité de l’assistance judiciaire dans notre pays, déterminer et diagnostiquer ses contraintes, afin de suggérer les solutions susceptibles de la maintenir et de l’activer davantage. Dans un mot prononcé pour l’occasion, le ministre de la justice M. Sidi Ould Zeine a indiqué que le département de la justice oeuvre pour restituer et faciliter les mécanismes d’accès à la justice. C’est ainsi que cet atelier a été organisé dans le but d’activer le système de l’assistance judiciaire dans notre pays, de manière à garantir aux franges vulnérables et aux handicapés l’accomplissement de leurs droits, à l’instar des autres franges de la société. Il a ajouté que l’activation d’un système national d’assistance judiciaire constitue la garantie de l’application des principes de protection, par la justice, des droits des citoyens et leur égalité devant la loi, faisant remarquer que le justiciable incapable de nommer un avocat pour le défendre devant la justice et celui qui n’a pas les moyens de payer les honoraires d’un constat, d’une expertise ou d’une convocation de son adversaire, ou toutes autre procédure dont dépend la résolution de son conflit, doit bénéficier de l’assistance judiciaire d’un Etat, soit disant, de droit. Et le ministre de rappeler que la Mauritanie avait adopté depuis 2006, un système d’assistance judiciaire, décrété par l’ordonnance n° 05/2006, relative à l’assistance judiciaire et suivie par les autres textes comportant l’organisation et la gestion des bureaux de l’assistance judiciaire, mais ces textes n’ont jamais été activés. L’ouverture de l’atelier s’est déroulée en présence de la ministre des affaires sociales, de l’enfance et de la famille, de la commissaire aux droits de l’homme, de la présidente de la commission nationale des droits de l’homme et du parquet près la cour suprême.
AMI
|