| Le ministère du développement rural planche depuis 2010 sur la mise en oeuvre d’un programme d’aménagement hydro agricole visant à augmenter les surfaces cultivables dans les zones irriguées du fleuve qui recèlent des potentialités agricoles, des terres fertiles ainsi que de l’eau et un climat propice à la production.
Ces aménagements, qui ont atteint aujourd’hui 8500 hectares (Ha) dans le cadre d’un programme visant à en aménager 25000 à l’horizon 2020, ont pour effet d’augmenter la production agricole en quantité et en qualité pour réaliser l’autosuffisance alimentaire en matière céréalière. Le directeur de l’aménagement rural, M. Mohamed Mahmoud Ould Sidna a déclaré mardi à l’Agence mauritanienne d’Information (AMI) que le programme d’aménagement rural exécuté par la Société Nationale pour l’Aménagement du Territoire (SNAT) et certaines entreprises nationales et étrangères spécialisées sous le contrôle technique de la direction de l’aménagement rural, a permis de réaliser 1860 Ha dans le périmètre de M’Pourié, 700 dans la zone de Bouguemoune, 400 à Tékane (Trarza) en plus de 300 Ha dans le périmètre de Bilane et 600 à Aéré M’Bar dans le Brakna. Ce programme a englobé également la réhabilitation de 800 Ha à Foum Gleita, 250 autres à Bir El Barka (Gorgol), la réfection et l’aménagement de 220 Ha à Wompou, 415 à Ghabou et 380 à Gouraye (Guidimagha). Tous ces aménagements ont été réalisés en un temps record sur financement de l’Etat mauritanien. Il y a, en outre, dit M. Mohamed Mahmoud Ould Sidna, un programme en cours qui englobe l’aménagement du périmètre de N’Goek de 250 Ha, celui de Tinder de 400 Ha (moughataa de Rosso) en plus de 2600 Ha d’extension du périmètre pilote de Boghé. A cela s’ajoute des études pour l’aménagement de nouvelles zones dans les localités de N’Bokh 700 Ha; Chicha 600 Ha (moughataa de Rosso) et El Wessaa 1860 Ha relevant de Keur Macène en plus de l’aménagement de 16000 Ha au niveau du projet du canal d’irrigation "Aftout Sahli" dont le Président de la République a supervisé l’inauguration en mars 2014. Les travaux de ce chantier, qui ont commencé en mars doivent s’achever dans 15 mois et la SNAT, en collaboration avec le bureau d’étude relevant du génie militaire sur financement propre de l’Etat pour plus de 9 milliards d’ouguiya. Ce canal sera exploité pour les divers besoins des populations (irrigation, pêche, maraichage et agro foresterie) en plus des opportunités d’emplois permanentes offertes pour les expertises locales, de la disponibilisation de l’eau potable et de la promotion du monde rural (amélioration des espèces animales, implantation d’unités laitières, de fourrage etc.). Ces grands aménagements traduisent la volonté du Président de la République de dynamiser le secteur rural en créant les conditions propices à la réalisation de l’auto suffisance alimentaire en céréales. Il convient de relever aussi les aménagements effectués par la société nationale de développement rural (SONADER) et les programmes visant à stimuler les cultures sous pluie à travers la maîtrise de l’eau et la création de barrages et de digues de retenue d’eau (quelque 37 barrages moyens englobant 2000 Ha pour les cultures de décrue et derrière barrages et plus de 700 digues couvrant plus de 10 mille Ha) sans compter les multiples études lancées pour la création du grand barrage "El Gharga" dans la moughataa de Barkéol (Assaba) qui devra sécuriser 2000 Ha avec le stockage de 64 millions de mètres cubes d’eau et le grand barrage de Tagoutla au Gorgol qui permettra l’exploitation de 1500 Ha de cultures de décrue avec un stock estimé à 24 millions de mètres cubes d’eau ainsi que le barrage de Mourvila au Guidimagha qui doit, à son tour, sécuriser quelque 4000 Ha avec un stock dépassant les 74 millions de mètres cubes d’eau. Toutes ces importantes réalisations vont pouvoir créer une complémentarité entre toutes zones et régions, longtemps laissées pour compte et ployant sous le joug de la pauvreté, du chômage rural répandu notamment chez les jeunes.
AMI
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