Crise malienne : cessation des hostilitĂ©s et engagement pour la paix   
24/07/2014
Le ministre des Affaires Ă©trangères algĂ©rien , Ramtane Lamamra, a indiquĂ© jeudi  24 juillet que la deuxième phase du dialogue inter-malien inclusif, sous l’égide de l’AlgĂ©rie, dĂ©butera le 17 aoĂ»t et abordera des questions de fond. "La première phase des nĂ©gociations qui a...



...duré du 17 au 24 juillet sera suivie d’une étape de négociations des questions de fond. Elle débutera le 17 août à Alger et durera jusqu’au 11 septembre 2014", a déclaré M. Lamamra dans un discours de clôture de la première phase des discussions inter-maliennes entamée il y plus a une semaine.
   Il a prĂ©cisĂ© qu’"une Ă©tape de sensibilisation, de promotion par les parties des composantes essentielles de l’accord" qui doit ĂŞtre rĂ©alisĂ© fera "l’objet de rencontres et de forums avec la population de la rĂ©gion concernĂ©e, des organisations politiques et civils, des leader communautaires ainsi que d’acteurs nationaux pour renforcer le caractère inclusif des nĂ©gociations".
   Selon le ministre, la finalisation de l’accord consistera principalement Ă  mettre en forme le plan de règlement dans le cadre d’un accord global et ce processus sera couronnĂ© par une cĂ©rĂ©monie solennelle de signature de l’accord de paix.
   La phase initiale du dialogue, qui s’est achevĂ©e jeudi, a Ă©tĂ© sanctionnĂ©e par la signature par le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays de deux documents comportant "la feuille de route pour les nĂ©gociations dans le cadre du processus d’Alger" et une "dĂ©claration de cessation des hostilitĂ©s". Les parties maliennes rĂ©unies Ă  Alger dans le cadre du dialogue inter-malien inclusif ont convenu de cesser les hostilitĂ©s sous toutes leur formes, stipule l’un des deux documents signĂ©s au terme de la phase initiale du dialogue pour le règlement de la crise du nord du Mali, soulignant leur engagement pour la paix.
   RĂ©affirmant leur engagement pour la paix et la stabilitĂ© ainsi que leur attachement aux dispositions de l’accord prĂ©liminaire de Ouagadougou relatif aux mesures de confiance, les parties maliennes ont convenu de la « cessation immĂ©diate des hostilitĂ©s », a prĂ©cisĂ© le document.
   DĂ©terminĂ©es Ă  crĂ©er un climat de confiance nĂ©cessaire au bon dĂ©roulement du processus du dialogue en cours, elles ont adoptĂ© une clause relative Ă  l’envoi sur le terrain, dans les plus brefs dĂ©lais d’une commission conjointe chargĂ©e de prendre contact avec les acteurs en vue de faciliter la coordination de la cessation des hostilitĂ©s, et dont les modalitĂ©s et l’exĂ©cution sont confiĂ©es Ă  la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA).
   Les deux parties ont Ă©galement convenu de la libĂ©ration des prisonniers et de toutes autres personnes dĂ©tenues de part et d’autre, du fait du conflit, ainsi que de l’engagement des parties Ă  mener les consultations nĂ©cessaires Ă  trouver une «solution dĂ©finitive aux causes profondes des affrontements».
   « Le repli immĂ©diat de tous les Ă©lĂ©ments armĂ©s aux positions qu’indiquera la commission conjointe (chargĂ©e de la consolidation de la cessation des hostilitĂ©s), l’arrĂŞt de tout acte de harcèlement et de violence envers la population civile , et le respect de la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que l’arrĂŞt de tout acte ou propos provocateur pouvant nuire au renforcement de la confiance entre les parties », figurent Ă©galement dans la dĂ©claration.
   Le mĂŞme document traite de « la sensibilisation continue » des Ă©lĂ©ments armĂ©s sur le terrain et des communautĂ©s sur les engagements des uns et des autres dans le cadre du processus de paix en cours, ainsi que du dĂ©ploiement d’une Ă©quipe mixte d’observation et de vĂ©rification (EMOV) Ă©voluant dans la zone des hostilitĂ©s, Ă©largie au besoin Ă  des personnes ressources proposĂ©es par l’une des parties et/ou par la Facilitation, et dĂ©signĂ©es par le prĂ©sident de la Commission mixte technique de sĂ©curitĂ© (CTMS) .
   Pour soutenir la mise en Ĺ“uvre « effective » de ces engagements, la MINUSMA prendra, lit-on dans le document, des dispositions relatives au renforcement de sa prĂ©sence militaire dans le secteur Tabankort-Anefis-Almoustarat-Tarkint, y compris par des patrouilles terrestres et aĂ©riennes, en vue de la protection des populations civiles.
  Ont signĂ© la dĂ©claration de cessation des hostilitĂ©s, du cĂ´tĂ© malien, le Gouvernement du Mali, la Coordination du haut conseil pour l’unitĂ© de l’Azawed (HCUA), du Mouvement nationale de libĂ©ration de l’Azawad (MNLA) Et du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA).
   Du cĂ´tĂ© de la mĂ©diation, le mĂŞme document a Ă©tĂ© signĂ© par l’AlgĂ©rie, en tant que chef de fil de la mĂ©diation, la mĂ©diation de la CEDEAO, la MINUSMA, l’UA, l’OCI, l’UE, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. (APS)


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