Al-Mourabitoune, un mouvement jihadiste né de la fusion en aout 2013 des «Enturbannés» , des «Signataires par le sang» et du "Mujao" a revendiqué un attentat suicide qui a visé le14 juillet des militaires français dans la région d’Al-Moustarat, au nord du Mali.
Abou Assim Al-Mouhajir nouveau porte-parole d’Al-Mourabitoune (après la mort de Jouleybib) a envoyé un enregistrement audio à Alakhbar et (pas à ANI?) dans lequel il dit sur un ton pressé et tendu, qu’un élément d’Al-Mourabitoune a fait à exploser son véhicule piégé sur une unité des forces d’invasion dans la région d’Al-Moustarat. "Les Français ont tenté comme d’habitude de dissimuler la vérité et de minimiser les pertes engendrées. Ils ont profité de la faiblesse des médias sous-régionaux pour dire qu’il s’agissait d’un simple attentat à voiture piégée qui a fait une seule victime" , indique Al Mouhajir, qui raconte souvent des histoires et ne produit jamais de vidéos. Sans preuves, il avait déclaré le 2 mars dans un entretien avec ANI que les militaires français maintiennent un blackout sur leurs pertes au Mali, indiquant que des combattants de son organisation ont mené en février, plusieurs attaques contre des positions françaises à Tombouctou et Gao. C’est également lui qui a démenti (tardivement) le 12 avril dans un entretien avec ANI la mort annoncée par Paris et un responsable de l’armée malienne début mars 2014 de Omar Ould Hamaha. "Omar Ould Hamaha est bien vivant. Il n’a pas été tué par les Français contrairement aux déclarations du ministre français de la Défense et des médias français", avait-il affirmé. Mais des sources concordantes ont confirmé à TAHALIL que Ould Hamaha est bien mort en mars lors d’un raid français sur des groupes de jihadistes dans la vallée de l’Amettetai. Ould Hamaha trop médiatique n’est pas apparu depuis lors et Al-Mouhajir lui-même n’a pas donné signe de vie depuis cette date. C’est au milieu de juillet qu’ Al-Mouhajir est sorti pour revendiquer l’attentat d’Al-Moustarat. Etait-il en Libye, comme certains le pensent ? Et depuis quand est-il de revenu au Mali où il est question du retour de plusieurs groupes jihadistes qui seraient en train de se réorganiser sous la houlette d’une figure montante du jihadisme sahélien: Mohamed Belghassem Zaouidi alias Khaled Abou Oussama, un algérien vétéran d’Afghanistan qui a connu l’exil à Amsterdam et Londres avant d’assister à la naissance du GSPC et d’Aqmi.
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