| Le pape François poursuit la remise en ordre pour laquelle il a été élu en mars 2013, en réunissant cette semaine le G8 des cardinaux chargés de la réforme de la Curie, son nouveau conseil de l’Economie et sa commission antipédophilie.
Le pape argentin, qui a 77 ans et a donné des signes de fatigue ces dernières semaines, réunit pour quatre jours de mardi à vendredi les huit cardinaux des cinq continents qui forment un "conseil de la couronne" chargé de l’épauler sur la réforme de la Curie et les grandes orientations de l’Eglise.
Dans l’avion qui le ramenait de Jérusalem fin mai, François avait annoncé "quatre jours de travail en juillet" et puis "quatre autres jours en septembre", en reconnaissant que "les résultats ne se voient pas encore tous" et que "le travail de persuasion est important" auprès de "certaines personnes" qui s’interrogent. Il avait parlé de "fusionner certains dicastères (ministères) pour alléger l’organisation" de la Curie.
En présence du cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, les "huit" devraient réfléchir à la création d’une grande congrégation pour les laïcs, et d’une autre "congrégation pour la charité", chacune d’elle regroupant des services qui faisaient parfois double emploi, croit savoir l’agence Ansa.
Selon l’agence italienne, ces conseils et congrégations seraient regroupés dans un troisième et nouveau pôle: "un secrétariat à la vie de l’Eglise", à côté du nouveau Secrétariat à l’économie, et de la Secrétairerie d’Etat, chargée désormais principalement de la diplomatie et des relations extérieures.
L’hypothèse d’une nomination d’une femme à la tête du nouveau super-ministère pour les laïcs --ce qui serait une révolution au Vatican-- a été parfois évoquée mais n’a jamais été confirmée.
Au Vatican, nombreux sont ceux qui rechignent aux changements et s’impatientent, estimant que beaucoup a été promis mais peu réalisé, ou qui s’inquiètent de leur avenir.
Samedi le Conseil de l’Economie que François a créé au printemps pour superviser l’opération mise aux normes des institutions économiques du Saint-Siège se réunit sous la présidence du cardinal allemand Reinhard Marx.
Puis, quelques jours seulement après la réduction à l’état laïc d’un ambassadeur du pape, l’archevêque polonais Jozef Wesolowski, pour faits de pédophilie à Saint-Domingue, le Vatican réunira dimanche la Commission pour la protection des mineurs.
Elle est formée d’experts laïcs et religieux, hommes et femmes, de différents pays dont une ancienne victime. La commission, pour l’heure, composée de personnalités de l’hémisphère nord, pourrait être élargie à des experts des pays du Sud, où le fléau de la pédophilie est tout aussi présent mais tabou.
Lundi, le pape devrait recevoir dans la discrétion des victimes d’abus du clergé à la résidence Sainte-Marthe, où il habite.
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