Je m’appelle Me Bouhebeiny   
03/06/2014

Bonjour, Je m’appelle Ahmed Salem Ould Bouhebeiny. Je suis avocat, mais je ne suis pas très doué ni en droit, ni en politique, raison pour laquelle j’ai préféré me faufiler entre les deux, et verser dans le syndicalisme. J’ai pu me faire élire, par erreur...



...à la tête de l’Ordre National des Avocats en 2007 ; et j’ai bien exploité ce titre pour mes fins politico-financières.
J’ai toujours soutenu l’Opposition radicale, je ne sais pas pourquoi, mais je l’ai quand même toujours fait. C’est grâce à moi que l’Affaire d’Ould Elghailany est aujourd’hui connue ; j’y ai fait énormément de tapage, nonobstant le fait que ce n’était qu’une nomination comme toute autre. J’ai aussi bien hurlé lors de l’affaire de la BSA où je me suis porté ’’avocat’’ de mon ami qui, tout simplement, refusait d’honorer ses engagements fiscaux. J’ai alors appelé notre ’’partenaire’’ de l’organisation Sherpa, supposé défendre les populations victimes de crimes économiques, alors qu’en réalité, elle fait exactement le contraire et soutient les hommes d’affaires inculpés dans des délits économiques.
Bref ! Aujourd’hui, je viens tout juste de déposer un dossier de candidature à la présidentielle de juin, avant de le retirer 3 jours plu tard. J’ai tenu une conférence de presse où je vous ai dit que je me retirais parce que les conditions de transparence ne me sont pas satisfaisantes ; mais vous n’avez pas été malins pour me demander qu’est ce qui aurait pu changer dans les conditions de transparence lors du weekend. Evidement rien n’a changé, à part la décision de mon sponsor installé au Maroc.
A Nouakchott, tout se sait rapidement et certain parmi vous vont jusqu’à préciser le montant du virement que j’ai reçu pour monter toute cette affaire. Ils n’ont pas tort !
Ceux qui ont tort sont ceux qui croient que je suis si naïf pour me faire manipuler par le FNDU et me retirer sur sa demande. Quel intérêt pour moi de suivre une bande d’égarés qui ne cherche que ses intérêts restreints et n’arrive pas à savoir par où passer ; contrairement à moi qui ai su faire d’une pierre deux cou(t)ps : je reçois mon virement et je gagne le soutien de la bande, même si ce dernier ne me sert pas à grand’ chose à part que j’ai eu des compagnons pour cette nouvelle cause perdue.
Ce retrait m’a aussi donné l’occasion de faire tourner les projecteurs sur moi ; chose qui flatte mon égo exacerbé. Je me suis alors fait inviter sur la chaine télévision des islamistes. J’y ai dit n’importe quoi, mais j’étais quand même sur l’écran pour soixante minutes, c’est cool, non ?!
Récemment, on m’a vendu une interview sur le Calame et je n’ai pas eu à payer quoi que ce soit, car le Calame et moi avons le même bailleur de fonds sales ; alors ils ont, tout simplement, imputé le coût prohibitif de l’interview sur son ardoise, devenu leur unique source de financement depuis que Merzoug a quitté l’OMVS et a commencé à faire le tour des cellules et commissariats sénégalais.
Arrêtons de parler des autres et revenons à moi. Sur le Calame, je n’ai fait que répéter le beau discours qui me sert de justificatif. Pour mon faire-valoir, j’ai ajouté que j’ai d’autres arguments que je me réserve le droit de taire pour l’instant. Au fait, je n’ai pas d’arguments, ni d’autres arguments, mais je jouais à la tactique politique et suscitais la curiosité des moins intelligents des journalistes afin de les faire courir derrière moi.
Si j’avais vraiment des arguments, je les ai aurais tous sortis, à quoi me sert de les garder alors que la présidentielle est à moins d’un mois.
J’ai aussi parlé d’un prétendu projet ambitieux pour le peuple mauritanien. Certes, j’ai un projet ambitieux, mais il est loin d’être pour la Mauritanie. J’avais dit qu’il ne s’agissait pas d’une ambition personnelle, au fait il ne s’agissait que d’une ambition personnelle ! Ou collective, si on prend en considération celle de mon bailleur.
Quand j’ai dit que nous sommes « une équipe formée essentiellement de cadres et de jeunes qui aspirent à une nouvelle vision politique », je faisais allusion à mes amis Bouamatou et Bourdon et notre nouvelle vision pour continuer à piller ce pays. J’ai parlé de rupture avec les régimes militaires, mais c’était juste pour mettre un peu d’épices à mon interview. Au fond de moi je sais bien que nous avons aujourd’hui une armée républicaine et que notre Président a quitté l’armée avant de se présenter aux consensuelles de 2009 où il s’est fait élire au premier tour à 53% des votes (un score qui en dit long sur le haut degré de transparence). Mais aussi je vous rappelle aussi au sujet du présumé système militaire, que nous au FNDU, on ose le dénoncer en plaçant un ex-militaire à notre présidence fictive.
Je suis également conscient que ma candidature ou mon retrait ne feront ni chaud ni froid à Ould Abdel Aziz où tout autre candidat car notre système électoral est idéal et les résultats du dialogue national de 2011 n’ont fait que le rendre indéfectible davantage.
J’ai quand même dit quelque chose de vrai dans cette fameuse interview : « J’ai eu, avec mes amis, l’intime conviction qu’il ne s’agit point du moment idéal pour proposer notre projet aux Mauritaniens. » car ceux-ci ne sont pas des sots et ne choisiront pas un aigrefin qui aidera à replacer le système économique corrompu, alors qu’ils ont un autre candidat qui a réalisé d’énormes succès sur différents plans et particulièrement en matière de lutte contre les différentes formes de pratiques douteuses.
Vu que je ne respecte pas du tout les mauritaniens et les lecteurs du Calame en particulier, j’ai osé me contredire, sans la moindre gène, en disant que je suis membre du FNDU, qui est l’opposition radicale, et que je suis indépendant. C’est con, non ? Je suis de l’opposition mais je suis aussi indépendant.
J’ai dit une autre vérité : « Le FNDU ne s’est jamais posé la question de la candidature unique pour la simple raison qu’il ne s’est même pas prononcé, lors des assises, sur la question de la participation ou non aux élections. » mais je n’ai pas terminé, car je devais ajouter que les seuls points sur lesquels le FNDU s’est prononcé lors du dialogue est la présence ou non de la presse et si Ould Ahmed Elwaghef devait être à la gauche ou à la droite d’Ould Maham, et si Ahmed Lafdhal portera un boubou bleu ou un boubou blanc.
Au sujet de l’idée de ma candidature j’ai dit que c’était « L’année dernière, suite à un constat simple ». Le constat était que nos manigances étaient bloquées par le nouveau régime qui cherche à instaurer un Etat de droit, ce qui est gravement nuisible à nos affaires, tout comme nos Marlboro à la santé publique.
Je vous ai roulé dans la farine en disant que le FNDU n’existait pas lors des municipales, mais les partis qui le composent ne viennent pas de naitre. Ils étaient là et ont bel et bien boycotté lors de ces élections et malgré cela, les mauritaniens ont voté massivement et le taux de participation a atteint pour la première fois dans l’histoire du pays 75%.
Aujourd’hui, nous nous hasardons à défier les candidats à obtenir le même taux. C’est con, car il est évident que le taux de participation à la présidentielle ne peut jamais égaler celui des municipales et législatives où il y a des milliers de candidats, alors que la présidentielle ne compte que cinq candidats.
Pour reformuler le dernier message que j’ai adressé au peuple dont je ne m’inquiète point du sort, je dirais juste : soyez plus intelligents, arrêtez d’écouter mes verbiages d’indépendance ou de patriotisme, je n’ai jamais démissionné du RFD.
Abderahman Ould Mohamed Lemine
Activiste Politique


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